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​Philharmonique de Monte-Carlo : la semaine Capuçon

​Philharmonique de Monte-Carlo : la semaine Capuçon

dimanche 8 novembre 2020
© Direction de la Communication / Michael Alesi

 Le grand violoniste français s’est produit deux fois, une avec piano, l’autre avec orchestre. Deux régals !  

Monaco vient de vivre une semaine Capuçon. Deux concerts du grand violoniste français en quatre jours. Le bonheur ! Un concert avec piano, jeudi, auquel a assisté S.A.R. la Princesse Caroline, et un avec orchestre, dimanche. Deux régals ! 
Renaud Capuçon est un violoniste sur lequel on peut toujours compter : avec lui on n’est jamais déçu. Cet instrumentiste hors pair s’impose par son style, son investissement, son élégance. Son jeu est aussi rayonnant qu’émouvant. Sa sonorité est lumineuse.   
Jeudi, ses deux sonates de Bach furent deux diamants. A ses côtés, le pianiste David Fray était ce qu’il y a de plus parfait dans l’interprétation de Bach au piano. 
Dimanche, Renaud Capuçon nous offrit un fulgurant Tzigane de Ravel. Il joua la Sonate pour piano et violon du même Ravel, présentée dans une version pour orchestre. 
Mais qui avait osé s’attaquer à l’orchestration de cette partition ? Un compositeur né à Monaco, ancien élève de l’Académie Rainier III : Yan Maresz. En tant que professeur d’orchestration au conservatoire de Paris, il a voulu montrer l’exemple. (Tous les professeurs n’en font pas autant !) Il a réussi. Il a sollicité les instruments de l’orchestre par petites touches, par aplats subtils – comme le font les peintres impressionnistes avec leurs couleurs – n’hésitant pas à utiliser certains instruments à contre-emploi : trompettes discrètes, percussions délicates. Il s’est visiblement inspiré de l’orchestration du Concerto en sol . Il a fait du Ravel aussi bien que Ravel. Total respect !   
En matière d’orchestration, voilà un autre modèle :  Bacchus et Ariane  de Roussel. On entendit ce chef d’oeuvre en fin de concert. On y passe des frémissements de la berceuse du début à la fantastique explosion finale. Le chef Fabien Gabel y déploya une robuste énergie – mais sans atteindre la même perfection orchestrale que Charles Dutoit dans l’Oiseau de feu il y a trois semaines. 
Cela n’a pas empêché les solistes de l’orchestre de briller : l’altiste François Méreaux, la harpiste Sophia Steckeler, le trompettiste Matthias Persson, le hautboïste Matthieu Petitjean, le violoncelliste Thierry Amadi, le quatuor des cors, ainsi que tous ces bois qui déroulèrent des guirlandes de traits. Et, au premier pupitre, celle qui, avec autant d’assurance que d’élégance, déroulait le fil d’Ariane de la partition, la violoniste soliste Liza Kérob.  
Telle fut cette semaine Capuçon…  

André PEYREGNE

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