Après Médée accusée du meurtre de ses enfants et que Maître Françoise Assus-Juttner s’est attachée à défendre au kiosque du Théâtre de Nice Promenade du Paillon, avait lieu, en ce dimanche matin 27 septembre, le procès de Lady Macbeth.
On sait que dans le cadre des « Rendez-vous du jardin » le Théâtre National de Nice a pris l’initiative de programmer une originale série d’instances consacrées aux personnages célèbres de l’histoire, de la littérature ou encore de la mythologie. Cette excitante formule exerce sans doute un pourvoir d’attraction certain puisque, dès 10h30, le public se pressait nombreux et il a fallu, pour cette occasion, ajouter des chaises supplémentaires.
Par rapport au précédent procès, la formule a été sensiblement modifiée pour la rendre incontestablement plus « théâtrale » et plus interactive avec le public. C’est ainsi que l’excellent Augustin Bouchacourt incarne, cette fois-ci, l’accusée et que l’avocat, en l’occurrence, Maître Frédérique Grégoire du Barreau de Nice, l’interroge à la manière de la procédure inquisitoire anglo-américaine.
Mais c’est également le public qui est invité à poser nombre de questions. L’auditoire s’est passionné pour savoir si Lady Macbeth avait été, sinon coupable, du moins complice, dans le meurtre du roi Duncan. Bel exercice de style (réussi) pour le comédien et l’avocate qui se sont livrés à un brillant numéro d’improvisation démontrant ainsi qu’ils maîtrisaient à la perfection les dédales et les méandres de l’œuvre de Shakespeare.
Nouveau rendez-vous le dimanche 4 octobre à 11 heures pour le procès d’Antigone.
Christian Jarniat