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Le Philharmonique de Monte-Carlo triomphe à Bratislava

Le Philharmonique de Monte-Carlo triomphe à Bratislava

vendredi 16 septembre 2022
©Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo

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Le Philharmonique de Monte-Carlo s’exporte. Nous l’avons suivi jusqu’à Bratislava dans sa tournée en Slovaquie.
La capitale de ce pays est située sur les bords du Danube – lequel, comme à Vienne, a oublié d’être bleu !
En mettant le pied sur les tapis rouges de la grande salle de concert, au milieu des dorures, des miroirs et des décors rococo et Art nouveau, on a l’impression de pénétrer dans les fastes des empires européens d’autrefois. La scène est éclairée par des lustres de cristal et tapissée par l’impressionnante tuyauterie d’un orgue géant. 
C’est là que s’est produit l’orchestre monégasque sous la direction de son chef Kazuki Yamada.   
Dès l’entrée, on eut droit à un feu d’artifice : le Carnaval romain de Berlioz – agrémenté du beau solo de cor anglais de Jean-Marc Jourdin.   
Puis vint le Concerto pour violon de Tchaïkovsky. Le soliste Valery Sokolov, donna une interprétation robuste, virtuose, dramatique, lyrique.  
Mais la pièce majeure du programme était la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak. N’était-il pas audacieux de programmer dans le pays d’origine de son compositeur (à l’époque où Tchéquie et Slovaquie ne faisaient qu’un) cette œuvre que le public connaît par coeur, qui coule dans ses veines, qui est un peu sa « propriété » ?  
On était impatient de connaître la réaction de la salle. Avec beaucoup de chic, Kazuki Yamadi apporta quelque chose de personnel dans certains ralentis, certaines respirations, certaines inflexions. Le verdict du public ne se fit pas attendre. Dès la dernière note, la salle se leva. Standing ovation !  
La victoire était là, franche, nette. A tous les pupitres, l’orchestre avait participé à la grandeur, à l’élan, aux contrastes sonores de cette œuvre qui en demande tant. Et l’on remarqua à nouveau le solo du cor anglais Jean-Marc Jourdin, dans le Largo – dans cette longue phrase bucolique qui a été inspirée à Dvorak par un chant du Far West. 
Le concert était donné en présence de l’ambassadeur de Slovaquie en France et à Monaco Igor Slobodnik. 
Même s’ils coûtent cher, ces échanges d’orchestres entre divers pays sont quelque chose de magnifique et d’exaltant.
Lors de son festival d’automne, Bratislava s’offre cette année la venue du Philharmonique de Monte-Carlo, de l’orchestre Santa Cecilia de Rome et du Royal Philharmonic de Londres.
Tous les festivals de pays censément plus riches n’en font pas autant ! Prenons en exemple…
André PEYREGNE

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