La Cage aux folles revient : reprise dans la gaieté, l’humour et le swing à l’Opéra de Nice avec une comédie musicale peu connue en France. Melcha Coder et son équipe ont eu la bonne idée de ressusciter la pièce composée par Jerry Herman sur un livret d’Harvey Fierstein, lui-même adapté de l’ouvrage écrit par Jean Poiret.
La comédie triompha à Broadway, à Londres et à Paris entre 1983 et 1999, puis fut reprise à Broadway en 2010 et 2011. Elle se compose de deux actes et une quinzaine de numéros musicaux dont le fameux “I am what I am” qui fut notamment adapté par Gloria Gaynor.
On ne change pas une équipe qui gagne et cette “Cage aux folles” a été confiée au tandem qui réalisa l’an passé une merveilleuse “My fair lady” à savoir Bruno Membrey pour la direction d’orchestre et Serge Manguette pour la mise en scène. Le premier excelle dans la lecture très jazzy d’une partition qui remporta de nombreuses récompenses et fait souffler sur le Philharmonique de Nice un vent de swing mais aussi de tendresse nostalgique qui fait frissonner l’auditoire. Serge Manguette affiche un professionnalisme sans faille dans la direction d’acteurs, inspiré dans l’illustration des nombreux comiques de situation, pétillant dans l’élaboration des diverses chorégraphies.
Côté plateau le succès est au rendez vous avec un duo Fabrice Todaro (Zaza) Rémi Cotta (Georges) tour à tour décapant et émouvant, un couple d’amoureux frais et scéniquement séduisant (Julien Salvia, Marlène Connan) et une famille Dindon idéalement grotesque et figée dans ses préjugés campée par François Langlois et Patricia Vanacker.
Vous l’avez compris, on s’amuse bien et on rit aux larmes au cours de ce spectacle qui inaugure avec panache le 18ème Festival d’Opérette et de Comédie musicale de Nice.
Yves Courmes
20 septembre 2019