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La Belle Hélène Odéon de Marseille

La Belle Hélène Odéon de Marseille

dimanche 18 octobre 2020
De gauche à droite : Julie Morgane, Alfred Bironien, Caroline Géa, Philippe Ermelier, Jéremy Duffau, Dominique Desmons, Laurence Janot, Olivier Grand, Yvan Rebeyrol, Vincent Alary et Michel Delfaud.
Photo Christian Dresse

Quel bonheur dans cette grisaille sanitaire de rejoindre le Théâtre de l’Odéon de Marseille pour y applaudir la Belle Hélène de Jacques Offenbach par chance donnée pour chaque représentation, comme toutes les opérettes à l’affiche cette saison, dans l’après midi.

Les règles de distanciation et le protocole sanitaire mis en place se révèlent exemplaire et le personnel d’accueil est particulièrement attentif à réceptionner le public nombreux, tandis que celui de salle s’assure scrupuleusement du maintien des masques pendant la représentation. Les sorties sont orchestrées comme une suite logique du spectacle jusqu’aux masques rapidement enlevés par toute la troupe avant l’entrée sur scène. 

Ce fût donc une joie de partager avec des spectateurs – à juste raison enthousiastes – cette Belle Hélène dont les réseaux sociaux nous avaient mis l’eau à la bouche en dévoilant certaines séquences, le faste des costumes, et surtout la beauté du spectacle et de ses protagonistes. Et l’on ne fut point déçus ! Des frissons admiratifs parcouraient le public dès l’entrée en scène du couple mythique ici formé par  Laurence Janot (Hélène) et Jéremy Duffau (Pâris) physiquement et vocalement irréprochables au sein d’une  distribution dont il serait injuste de ne pas citer tous les protagonistes en commençant par le trio des rois, Olivier Grand (Agamemnon), Philippe Ermelier (Calchas) et Dominique Desmons (Ménélas), tous trois remarquables sur le plan du théâtre comme sur celui du chant, l’Oreste – distribué fort judicieusement  à un ténor- d’Alfred Bironien, la Bacchis de Carole Clin, entourés par Caroline Géa (Parthénis), Julie Morgane (Léaena), le bouillant Achille de Michel Delfaud et enfin Vincent Alary et Yvan Rebeyrol dans Ajax 1er et Ajax 2.

Douze choristes du chœur Phocéen, une dizaine de musiciens sonnant comme un orchestre au complet et dirigés de main de maître par Emmanuel Trenque ainsi que quatre danseurs nous replongent certes dans les contingences de distanciation mais si la quantité ne prévaut pas, la qualité est bel et bien au rendez-vous.

Et quel plaisir enfin que celui d’apprécier  la mise en scène si pertinente et la brillante chorégraphie de Bernard Pisani, dans les décors d’Eric Chevalier et les sublimes costumes de Fréderic Pineau ! Une mise en scène certes efficacement réadaptée pour respecter les règles sanitaires, mais dont chaque séquence est traitée avec autant de raffinement que d’intelligence et chaque situation finement ciselée. L’adaptation-également signée Bernard Pisani- va à l’essentiel et sonne juste, les déplacements sont fluides et la direction d’acteurs toujours d’une grande acuité et d’une extrême précision.

Nous sommes dans le rêve d’une séduisante histoire qui nous est contée par un bel après midi d’automne loin des affres et des préoccupations du quotidien et qu’une toute jeune fille à la sortie, faisant signer avec émotion son programme à Laurence Janot, reine de Sparte et de Marseille, ne sera pas près d’oublier !

Cannelle Lacarriere 
 

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