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A l’occasion d’ Orphée aux enfers à l’Opéra de Nice : Rencontre avec Tatiana Comte-Offenbach

A l’occasion d’ Orphée aux enfers à l’Opéra de Nice : Rencontre avec Tatiana Comte-Offenbach

jeudi 1 décembre 2022
Tatiana Comte-Offenbach devant le buste de son aïeul. Photos collection personnelle

Tatiana, vous êtes la descendante de Jacques Offenbach sous le nom de Comte-Offenbach. Pouvez vous nous retracer la généalogie du compositeur plus que jamais d’actualité avec La Périchole à l’affiche du Théâtre des Champs-Elysées à Paris et à l’Opéra de Toulon et Orphée aux enfers à l’Opéra de Nice.

Jacques Offenbach eut cinq enfants dont quatre filles, Berthe, Minna Sophie, Marie dite Pépita, Jacqueline et un seul garçon, Auguste (dont le parrain était le Duc de Morny demi-frère de Napoléon III). Auguste est mort de la tuberculose à Cannes à l’âge de 21 ans en 1883, (trois ans après le décès de son père en 1880).

Il ne restait donc que des filles ce qui posait le problème de la transmission du nom d’Offenbach aux descendants. La fille aînée Berthe s’est mariée le 9 août 1865 avec Charles Comte, fils de Louis Comte, lequel était physicien du roi et ventriloque réputé, non seulement à la cour de France, mais dans toutes les cours d’ Europe. En 1812, Louis Comte fonda le Théâtre des Jeunes Élèves puis fit construire dans le quartier Choiseul un nouveau théâtre où pendant plus de 35 années il donna des spectacles et qui deviendra en 1855 le Théâtre des Bouffes Parisiens où Jacques Offenbach créa un certain nombre de ses œuvres.

Le 10 décembre 1894 par décret du Président de la République Jean-Casimir Perier il a été décidé d’ajouter au patronyme Comte celui d’Offenbach, ce qui a ainsi permis de perpétuer ce nom célèbre qui serait demeuré sans postérité.

Et comment vous situez vous dans cette généalogie ?

De l’union de Berthe Offenbach et de Charles Comte naquirent deux enfants Jacques (1866) et René (1867) qui est mon aïeul et qui était directeur du Palais des Beaux-Arts à Monte-Carlo. Son fils Pierre (1910-1990), mon grand-père, après avoir été avocat, lieutenant dans l’armée et résistant fut un homme politique célèbre dans le sillage de Charles de Gaulle, Vice-Président de l’Assemblée Nationale et représentant de la France à l’OTAN.  

Pierre Comte-Offenbach et son épouse Luce Vauvelle eurent deux enfants Gérard (1941) et Baudouin (1944) lequel épousa Sabine Milbradt. Et c’est de cette union que je suis née. J’ai un frère Cyril et deux sœurs Laetitia et Alexandra.

Revenons au Théâtre des Bouffes Parisiens que nous avons évoqué

C’est dans ce théâtre qu’a été créé Orphée aux enfers mais aussi L’Ile de Tulipatan et Madame l’Archiduc.
Le Théâtre des Bouffes Parisiens appartient depuis Charles Comte à la famille Offenbach qui a toujours été propriétaire des murs. En revanche, le fond de commerce de théâtre a appartenu à diverses entreprises et la direction artistique a été confiée à des personnalités comme Gustave Quinson, ou Albert Willemetz. On se souvient notamment que Jean-Claude Brialy en fut de 1986 à 2007 le directeur artistique .

Comment avez-vous appréhendé la notoriété de votre aïeul Jacques Offenbach ?

Quand j’étais enfant, je n’avais pas d’idée précise de ce qu’étaient les opéras-bouffes et les opérettes de Jacques Offenbach. Certes dans la maison familiale il y avait des affiches, des portraits et des partitions mais la collection s’est significativement agrandie au fil des ans en raison des successions.
J’ai fait de la danse classique entre 3 et 13 ans. A l’occasion des spectacles que les écoles de danse donnaient traditionnellement en fin d’année, j’ai un jour dansé un « cancan » et mon père m’a dit que la musique était celle de Jacques Offenbach. Je n’ai pris conscience que plus tard de la dimension de l’œuvre de mon aïeul, surtout lorsqu’à 14 ans j’ai assisté à une représentation au Broc de La Vie Parisienne par une troupe itinérante et j’ai été fascinée. Mon père avait procédé à des recherches généalogiques et s’était également occupé de savoir quelles étaient les représentations des œuvres d’Offenbach. A cet égard, il avait rencontré Dominique Ghesquière, historien de la musique et chroniqueur.
 
J’ai eu l’occasion de voir à l’Opéra de Nice La Belle Hélène en 2017 et La Vie Parisienne en 2019. Récemment j’y ai vu Le Voyage dans la lune. Ces jours derniers, j’ai assisté à La Périchole au Théâtre des Champs-Elysées à Paris. J’ai évidemment visionné un certain nombre de vidéos et écouté des CD et j’irai voir bien entendu, Orphée aux enfers, nouvelle production de l’Opéra de Nice.

Avez-vous des souhaits ?

Actuellement je souhaiterais promouvoir les œuvres d’Offenbach ainsi que l’histoire de ma famille en montant notamment des projets artistiques sous forme d’opérettes ou de ballets voire une exposition. 

Propos recueillis par Christian Jarniat

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