Logo-Resonances-Lyriques
Menu
Une soirée magique avec Aladin et la lampe merveilleuse ! Aladino e la lampada magica, opéra de Nino Rota Martina Franca, Palazzo Ducale

Une soirée magique avec Aladin et la lampe merveilleuse ! Aladino e la lampada magica, opéra de Nino Rota Martina Franca, Palazzo Ducale

mardi 30 juillet 2024

©Clarissa Lapolla

Si Norma et Ariodante, programmés parallèlement et chroniqués dans ces colonnes, ne sont pas exactement des raretés, le Festival della Valle d’Itria revient à sa vocation première de redécouverte de titres oubliés, en proposant Aladino e la lampada magica (Aladin et la lampe merveilleuse), opéra de Nino Rota composé en 1963-1965.

XXX03851ClarissaLapollaph 1
©Clarissa Lapolla

Et cette « fable lyrique » fonctionne comme un enchantement, dans la cour du Palazzo Ducale de Martina Franca, agréablement ventilée ce soir. La scénographie, comme pour Norma deux jours plus tôt, est à nouveau réalisée par Leila Fteita : une haute paroi à légères courbures s’élève sur un praticable en forme de disque incliné. Cette fois, c’est une immense bibliothèque toute blanche qui est présentée, les livres qui s’alignent faisant à coup sûr référence à la source du livret, tiré des Contes des Mille et Une Nuits. Mais, contrairement au traitement du chef-d’œuvre de Bellini, la mise en scène de Rita Cosentino nous amène cette fois de vraies satisfactions. Les solistes jouent avec naturel, vont et viennent de part et d’autre du mur, cette paroi permettant de figurer astucieusement des espaces intérieurs ou extérieurs. On ouvre par exemple deux panneaux dont les décorations évoquent l’entrée de la grotte où Aladin ira chercher la lampe magique. Des tas d’or peuvent aussi être aperçus au travers des deux ouvertures. Un jeune garçon lisant un livre apparaît, comme en fil rouge, au cours de la représentation, pour rappeler qu’il s’agit bien d’une histoire. Et on se laisse prendre par l’ambiance de magie du spectacle, les interventions de chœurs d’enfants ajoutant à l’émotion de la soirée.

XXX08729ClarissaLapollaph
©Clarissa Lapolla

Plusieurs rôles principaux sont à mentionner au sein de la distribution vocale, en premier lieu celui d’Aladino, défendu par Marco Ciaponi, ténor bien projeté et diction claire. Tenant tour à tour le rôle du méchant Mage, qui enferme Aladin dans la grotte, puis du Roi, le baryton Marco Filippo Romano est bien sonore et crédible visuellement, au jeu non dénué d’humour. La princesse Badr-al-Badur, fille du Roi et aimé d’Aladin, est attribuée à Claudia Urru, voix aérienne et musicale, tandis que la voix sombre de la mezzo Eleonora Filipponi, que la partition abaisse régulièrement vers le contralto, développe une ampleur plus limitée. Les autres titulaires complètent avantageusement, tout comme les choristes du Teatro Petruzzelli de Bari, cachés à cour et à jardin derrière des voiles noirs, dans les deux tours techniques latérales.

Aladino e la lampada Magica XXX04003ClarissaLapollaph
©Clarissa Lapolla

La partition de Nino Rota est absolument splendide, dans des orchestrations riches et variées et une belle inspiration mélodique, où reviennent parfois certains leitmotivs. La musique, aux accents régulièrement orientaux ou mystérieux qui peuvent rappeler Le Coq d’or de Rimski-Korsakov ou la Turandot de Puccini, est aussi constamment bien en ligne avec la féérie qui se déroule sur scène. Le chef Francesco Lanzillotta obtient le meilleur de l’orchestre du Teatro Petruzzelli de Bari, dont les cuivres – le tuba en particulier ! – sont souvent mis à contribution. Une magnifique redécouverte, dans des conditions idéales.

Irma FOLETTI

30 juillet 2024

saluti finali prima Aladino 4
© Clarissa Lapolla

___________________________________________________________________________________

Direction musicale : Francesco Lanzillotta

Mise en scène et mouvements chorégraphiques : Rita Cosentino

Scénographie et costumes : Leila Fteita

Lumières : Pietro Sperduti

Direction des chœurs : Marco Medved

Aladino : Marco Ciaponi

Il Mago Maghrebino, Il Re : Marco Filippo Romano

La Principessa Badr-al-Badur : Claudia Urru

La Madre di Aladino : Eleonora Filipponi

Il Genio dell’Anello : Aleksandr Ilvakhin

Il Gran Ministro : Rocco Cavalluzzi

L’orafo : Omar Cepparolli

Il primo compagno di Aladino : Pepe Hannan

Il secondo compagno di Aladino : Davide Zaccherini

Il terzo compagno di Aladino : Zachary McCulloch

Un’ancella di Badr-al-Badur : Anastasia Churakova

Il Genio della lampada : Giovanni Accardi

Orchestre et Chœur du Teatro Petruzzelli di Bari

Chœur « voci bianche » della Fondazione Paolo Grassi

Norma : 

Ariodante

___________________________________________________________________________________

Imprimer
Cookies
Nous utilisons des cookies. Vous pouvez configurer ou refuser les cookies dans votre navigateur. Vous pouvez aussi accepter tous les cookies en cliquant sur le bouton « Accepter tous les cookies ». Pour plus d’informations, vous pouvez consulter notre Politique de confidentialité et des cookies.