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Théâtre du Châtelet : La Cage aux folles fastueusement revisitée par Olivier Py avec Laurent Laffite en Zaza d’anthologie

Théâtre du Châtelet : La Cage aux folles fastueusement revisitée par Olivier Py avec Laurent Laffite en Zaza d’anthologie

samedi 6 décembre 2025

Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Le Châtelet à nouveau temple du grand spectacle

Quel bonheur de retrouver le Théâtre du Châtelet, magnifique écrin historique au cœur de Paris et lieu emblématique du grand spectacle musical qui a vu défiler, depuis près d’un siècle, les plus somptueuses productions !

Sous Maurice Lehmann, avant la deuxième guerre mondiale, s’y succédèrent la comédie musicale Show Boat (1929) et les créations françaises du compositeur américain Sigmund Romberg (Nina Rosa, Rose de France, Le Chant du tzigane). Après 1945, Lehmann inaugura l’âge d’or de Francis Lopez, du Chanteur de Mexico à La Caravelle d’or, œuvres portées par Luis Mariano, qui scellèrent pour toujours l’union du Châtelet et de l’opérette.

Plus tard, Jean-Luc Choplin redonna vie au musical américain en présentant, entre autres, The King and I, The Sound of Music, Chantons sous la pluie et Un américain à Paris ou les chefs-d’œuvre de Stephen Sondheim.

Aujourd’hui, Olivier Py, grand amateur du genre, poursuit avec talent et pour le plaisir de tous, cette lignée prestigieuse : après Les Misérables, et en attendant le trépidant Top Hat de Irving Berlin au mois d’avril, il offre au public parisien une nouvelle – et brillantissime – Cage aux folles de Jerry Herman, renouant une fois de plus avec cette tradition du spectacle total.

La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 45
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

La Cage aux folles : de la pièce de Jean Poiret au musical de Jerry Herman

Écrite par Jean Poiret, La Cage aux folles, créée le 26 février 1973 au Théâtre du Palais-Royal à Paris, s’inscrit indubitablement comme l’un des grands triomphes du théâtre de boulevard. Elle  met en scène un couple homosexuel :Georges propriétaire d’un cabaret de travestis à Saint-Tropez et son compagnon Albin qui – sous le nom de Zaza – en est la vedette. Portée par Poiret lui-même et Michel Serrault, la pièce marque alors un tournant dans la représentation de l’homosexualité sur scène, mêlant humour, émotion et satire sociale.

Georges et Albin voient leur vie bouleversée lorsque (Laurent) Jean-Michel, le fils de Georges, annonce son mariage avec (Muriel) Anne la fille d’un politicien ultra-conservateur : Edouard Dindon : « Celui qui veut mettre toutes les folles en prison ». Pour éviter le scandale, Jean-Michel demande à ses parents de jouer la comédie d’une famille « normale »… une mascarade qui tournera vite à la farce, entre quiproquos, travestissements et éclats de sincérité.

Cette comédie savoureuse, à la fois tendre et ironique, bousculait déjà les conventions sociales en plaçant au cœur de son intrigue un couple d’hommes unis par l’amour et la complicité.

Après avoir connu un triomphe au théâtre puis un succès mondial à l’écran, séduit par le sujet, Jerry Herman – compositeur légendaire de Hello, Dolly ! et de Mame (musique et paroles) et Harvey Fierstein (livret) en tirent une comédie musicale créée à Broadway le 21 août 1983 au Palace Theatre Broadway, mise en scène par Arthur Laurents et chorégraphiée par Scott Salmon, avec notamment Gene Barry (Georges) George Hearn (Albin) et John Weiner (Jean-Michel). L’ouvrage devient un immense succès, remportant six Tony Awards dont celui du meilleur musical, et s’impose comme un classique du répertoire américain, notamment grâce à l’air emblématique : « I Am What I Am » repris par Gloria Gaynor qui en fit un succès mondial : plus de 90 versions interprétées par une cinquantaine d’artistes !

Laurent Lafitte Albin Zaza La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 57
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

De la comédie de boulevard à l’hymne revendiquant « la liberté d’être soi »

Aujourd’hui l’œuvre revient sur scène en France 50 années plus tard dans la ville même où la comédie de Poiret vit le jour, dans une version inédite en langue française1.

Sous ses dehors de comédie enlevée, La Cage aux Folles demeure avant tout l’histoire d’une famille, celle d’un couple bouleversé par l’annonce du mariage de leur fils et, au-delà de l’anecdote, une ode à la tolérance et à la liberté.

Olivier Py, qui a déjà exploré le théâtre, l’opéra, l’opérette et le théâtre musical, confie que la comédie musicale constitue sans doute le genre le plus exigeant : « Le jeu y est plus précis, la virtuosité indispensable ». Sa traduction française, d’une clarté exemplaire, s’appuie sur une diction collective impeccable. Les numéros d’ensemble sonnent avec une fraîcheur et un élan communicatifs dans un tourbillon échevelé.

Au-delà du divertissement, Olivier Py fait subtilement glisser le propos du comique vers l’émotion : derrière les éclats de rire, il montre un couple au bord de la rupture, rattrapé par la force de l’amour inconditionnel et la tendresse parentale

En adaptant en langue française La Cage aux Folles, Olivier Py en souligne le véritable manifeste qu’elle constitue pour le droit d’être soi-même. Zaza, incarne à lui seul cette « revendication du droit d’exister librement, d’être homme ou femme, amant ou mère de substitution, artiste et citoyen du monde ». 

La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 28
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

L’air emblématique de Zaza « I Am What I Am » résume à lui seul cette philosophie : une phrase qu’il serait, selon le metteur en scène, « presque impossible de traduire par « Je suis qui je suis » sans en trahir la puissance » d’où plus justement dans l’esprit : « J’ai le droit d’être moi / Un être à part / Une œuvre d’art…C’est ma vie, c’est ma joie / Ma dignité , ma gaîté… » cri du cœur et déclaration du droit d’aimer librement et d’assumer sa différence sous les feux de la rampe et un arc en ciel de lumières multicolores.

De même l’air « The Best of times » (« Le meilleur des temps ») résonne comme un chant de résilience, d’autant plus bouleversant qu’il fut créé dans un contexte marquée par la quête de liberté et l’épreuve de l’épidémie du sida (début des années 80) où « les roses se fanent après l’été ». Dans cette version il se décline ainsi : « On ne vit qu’une fois / Le temps s’amuse à chavirer les roses / Cherchez pas le sens et la cause / … L’amour est toujours le plus fort / Bien plus fort que la mort…Carpe Diem »

Le cabaret : le cœur battant du spectacle

Là où la pièce originale ne montrait jamais le cabaret, celui-ci devient désormais le « cœur battant » du spectacle. Dans la mise en scène dOlivier Py, le spectateur découvre le monde de Zaza sur scène : grandes descentes d’escalier, projections mobiles, strass, paillettes, plumes et danseurs n’occultant presque rien de leur anatomie, numéros de claquettes : un univers scintillant, inspiré des grandes revues parisiennes du Moulin Rouge ou du Lido. Dans cette production, le cabaret devient miroir du monde : « un lieu où les identités se révèlent, se travestissent et se réconcilient ».

Concepteur des décors Pierre-André Weitz (qui signe également de rutilants costumes) avait, à l’occasion du diptyque Le Rossignol de Stravinsky et Les Mamelles de Tirésias de Poulenc (mis en scène par Olivier Py) au Théâtre des Champs Élysées (mars 2023), imaginé une scénographie comparable2. Pour le premier volet : un décor a deux niveaux avec dessous de scène et loges d’artistes et à l’étage supérieur l’envers de la scène vu du plateau. Dans le second volet : un escalier de revue rouge en arceaux sur plusieurs plans.

La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Pour La Cage aux folles du Châtelet la scénographie de Pierre-André Weitz reprend cette même idée via le plateau tournant : « un manège enchanté » qui condense en mouvements rapides les autres facettes de cet univers : le grand escalier du cabaret, certes, avec portiques de lumières, miroirs et rideaux pailletés d’or. Le décor et les costumes changent sans cesse dans l’esprit d’une féérie avec strass, paillettes et plumes en abondance. Mais on y voit aussi l’envers du décor : l’appartement feutré d’Albin et Georges devenu par la suite le salon corseté et plus austère pour la réception des Dindon avec en outre toutes les faces du cabaret de Saint-Tropez : la salle, les coulisses, les multiples étages de loges avec leurs miroirs, l’entrée publique avec son enseigne de néon et, de surcroît, la ruelle, le bar du coin, le restaurant de Jacqueline et même la plage : un espace total où se mêlent, dans une folle extravagance, illusion et vérité : un monde de folie et de fragilité. 

Bertrand Killy signe des lumières d’une précision d’orfèvre : blancs crus, bleus profonds, halos roses : chaque nuance accompagne la transition du rire à l’émotion. La chorégraphie d’Ivo Bauchiero, rehaussée des claquettes inventives d’Aurélien Lehmann, assume avec pertinence un style plus parisien que Broadway : élégance de revue, ligne souple, humour et panache.

L’orchestre des Frivolités Parisiennes : un véritable luxe sonore

L’orchestre des Frivolités Parisiennes, sous la direction nerveuse et raffinée de Christophe Grapperon, donne à la partition de Jerry Herman « savant mélange de simplicité et de subtilité » – tout son éclat orchestral avec une couleur chaleureuse et souple. Loin du « pompiérisme », sa direction privilégie la respiration du texte et le swing élégant des années 1950. Le travail de Grapperon avec cette formation confirme la qualité exceptionnelle de pareil ensemble spécialisé dans le répertoire du théâtre musical : précision des cuivres, flûte, clarinette et saxophone, batterie légère et  «  swingante », claviers et accordéon parfaitement mis en valeur : un véritable luxe sonore !

Laurent Lafitte Albin Zaza La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 62
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux  

Laurent Laffite : un Albin / Zaza d’anthologie

Laurent Lafitte s’impose sans conteste comme l’un de nos plus exceptionnels comédiens français. Avec près d’une cinquantaine de films et une quarantaine de pièces à son actif – parmi lesquelles plusieurs rôles majeurs à la Comédie-Française, de Dom Juan à Cyrano de Bergerac – certains ne l’attendait peut être guère dans un univers tel que celui de La Cage aux folles. Et pourtant, quelle révélation !

En Albin, alias Zaza, il trouve l’un des plus beaux rôles de sa carrière. Sa composition allie flamboyance et pudeur, ironie et désarroi.

Olivier Py lui offre un espace nu pour le final du premier acte : le moment-clé : I Am What I Am, chanté sans artifice, baigné d’une lumière blanche. La salle retient son souffle. Plus qu’un numéro, c’est un cri d’existence.

Lafitte ne cherche jamais la caricature. Il fait d’Albin un homme complet : cabotin, amoureux, lucide, parfois blessé, toujours vrai.

Laurent Lafitte Albin Zaza La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 61
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Extraordinaire, il l’est à double titre : d’abord comme comédien, grâce à cette justesse de ton, ce sens du rythme et cette émotion toujours contrôlée ; mais plus encore comme chanteur, car le rôle de Zaza sollicite des qualités vocales bien spécifiques. Plusieurs airs et duos, figurant parmi les plus exigeants de la partition de Jerry Herman, y réclament un véritable engagement musical et une technique vocale éprouvée et Laurent Lafitte s’y montre tout simplement éblouissant ! Sa prestation étonne par sa maîtrise, sa sincérité, et cette capacité à passer du cabaret chatoyant à l’émotion la plus nue. On le découvre également danseur, affrontant avec panache les fameuses descentes d’escaliers, plumes et paillettes au vent, dans la grande tradition du music-hall.

Ovationné à la fin de la représentation, il le mérite amplement : rarement un comédien venu du théâtre dramatique aura su s’approprier, avec une telle aisance doublée d’ élégance et une telle vérité, un rôle aussi complexe dans une comédie musicale .

Damien Bigourdan Georges La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 1
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Damien Bigourdan un Georges attachant et talentueux

Face à lui, Damien Bigourdan incarne Georges, rôle d’équilibre et de nuances, entre la tendresse d’un père et la solidité d’un compagnon. Chanteur lyrique, comédien, metteur en scène et professeur d’art dramatique, il appartient à cette génération d’artistes complets capables de franchir les frontières entre théâtre parlé, opéra et comédie musicale. On a pu l’applaudir notamment dans Le Soulier de satin de Claudel, mis en scène par Olivier Py, et dans de multiples emplois de ténor d’Offenbach à Philip Glass en passant par Gounod, Verdi et Puccini. À l’Opéra Comique, il marquait les esprits dans La Petite Boutique des horreurs, où il révélait un sens du burlesque et du rythme rare (tout comme dans son Célestin / Floridor de Mam’zelle Nitouche aux cotés d’Olivier Py dans la mise en scène de Pierre-André Weitz)

Comment pouvait-on rêver choix plus pertinent pour interpréter Georges dans La Cage aux folles ? Ce personnage d’une tendre retenue, à la fois pudique et attachant, demande un acteur capable de passer du sourire à l’émotion avec une même sincérité, un chanteur sachant colorer sa voix de toutes les nuances des sentiments. Bigourdan y réussit avec une finesse et une humanité remarquables, conférant au couple qu’il forme avec Albin une vérité profondément touchante.

Damien Bigourdan Georges Laurent Lafitte Albin Zaza La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 28
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Entre les deux hommes s’établit une véritable alchimie : celle d’un couple qui se connaît depuis vingt ans. Leur osmose, entre humour, complicité sentimentale et friction domestique constitue indubitablement l’un des points forts du spectacle. Le public y lit une vérité amoureuse rarement montrée avec autant de délicatesse.

La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 64 1
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Une distribution sans faille

Autour d’eux gravite une distribution sans faille : Émeline Bayart (effervescente Félicie dans Ô mon bel inconnu ! de Reynaldo Hahn) irrésistible Marie Dindon, conjugue satire et esprit de vaudeville; Gilles Vajou (qui fut un Cosmo Brown remarquable dans Chantons sous la pluie en 2001 au Théâtre de la Porte Saint-Martin )  impose un Édouard Dindon compassé et très drôle ;

Harold Simon Jean Michel Mae Lingh Nguyen Anne La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas Amouroux 27
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

Harold Simon, en Jean-Michel de charme pare le fils écartelé de la juste dose de sincérité. Lui donne la réplique Maë-Lingh Nguyen séduisante danseuse ; Lara Neumann (malicieuse Denise dans Mam’zelle Nitouche) anime Jacqueline de son humour piquant, et Émeric Payet campe un Jacob exubérant, bondissant et désopilant, entre dévouement et malice. Émotion de retrouver en Francis, Edouard Thiébaut qui fut Don Lockwood dans Chantons sous la pluie  (avec Gilles Vajou) et Andy Miller dans Les Demoiselles de Rochefort au Palais des Congrès de Paris.

Emeric Payet Jacob La Cage aux folles Theatre du Chatelet © Thomas
Théâtre du Châtelet © Thomas Amouroux

«Elles» ( «Ils ») sont douze, éclatant(e)s, discipliné(e)s, et chacun(e) existe par sa personnalité. Les Cagelles constituent l’énergie vitale du spectacle. Grâce à la chorégraphie millimétrée de Bauchiero, leurs numéros oscillent entre revue des Folies Bergère et comédie musicale classique. Leur présence n’est jamais décorative : elles forment, autour de Zaza, une communauté solidaire et joyeuse, image vivante de la diversité.

Le Châtelet au sommet de son art pour un chant d’amour universel

Olivier Py ne cherche pas à moderniser artificiellement l’œuvre : il la replace dans son temps tout en en soulignant la résonance contemporaine. Dans un monde encore traversé par les intolérances, La Cage aux Folles demeure un chant d’amour universel. Py évite le pathos : il met en scène des êtres qui rient pour mieux résister. La comédie n’efface pas la gravité : elle la transcende.

Les dernières minutes, où les deux familles se réconcilient dans une explosion de plumes et de lumières, achèvent d’unir l’émotion et la fête théâtrale en un acte de foi dans le pouvoir du rire et de la musique. Un triomphe d’intelligence, de grâce et de joie saluée par une longue standing ovation d’un public unanimement heureux et qui chante le final avec toute la troupe.. 

Le Châtelet renoue ainsi avec son rôle de temple parisien éminent de la comédie musicale, en offrant un spectacle d’une ampleur et d’un faste rare, au rythme effréné mais d’une profonde humanité.

Christian JARNIAT
6 décembre 2025

1Une précédente production parisienne de La Cage aux Folles de Jerry Herman avait été présentée au Théâtre Mogador en 1999. Elle se solda par un échec et fut retiré de l’affiche au bout de trente jours. 

2Voir dans nos colonnes notre article sur la production du Rossignol et des Mamelles de Tiresias à l’Opéra de Nice en mai 2024

Mise en scène et traduction : Olivier Py.
Direction musicale : Christophe Grapperon, avec Stéphane Petitjean (répétitions/parties de représentations selon dates).
Décors et costumes : Pierre-André Weitz
Lumières : Bertrand Killy
Chorégraphie : Ivo Bauchiero (claquettes : Aurélien Lehmann)

Zaza/Albin : Laurent Lafitte
Georges : Damien Bigourdan
Jacob : Émeric Payet
Jean-Michel : Harold Simon
Édouard Dindon : Gilles Vajou
Marie Dindon : Émeline Bayart
Jacqueline : Lara Neumann
Anne : Maë-Lingh Nguyen
Francis : Édouard Thiébaut

Les Cagelles : Théophile Alexandre, Axel Alvarez, Pierre-Antoine Brunet, Loïc Consalvo, Greg Gonel, Rémy Kouadio, Alexandre Lacoste, Julien Marie-Anne, Maxime Pannetrat, Geoffroy Poplawski, Lucas Radziejewski, Jérémie Sibethal.

Orchestre : Les Frivolités Parisiennes.

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