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Suor Angelica / Il prigioniero à l’Opéra de Rome. Les débuts réussis de Calixto Bieito.

Suor Angelica / Il prigioniero à l’Opéra de Rome. Les débuts réussis de Calixto Bieito.

dimanche 27 avril 2025

©Luc Henri ROGER

« L’idée de ce Triptyque décomposé est née d’un désir précis : celui de rendre hommage à ce grand homme de théâtre qu’était Giacomo Puccini ». C’est ainsi que Michele Mariotti, directeur musical du Teatro dell’Opera di Roma, a présenté le projet concernant Puccini, créé en collaboration avec le Festival Torre del Lago à l’occasion du centenaire de la mort du compositeur, dans une interview à la Repubblica.

L’idée du projet Trittico ricomposto est de dissocier les trois opéras de Puccini souvent joués au cours d’une même soirée (Il Tabarro, Suor Angelica et Gianni Schicchi) et de les associer à autant de chefs-d’œuvre du 20ème siècle, créant ainsi trois diptyques à fort impact, qui ont été programmés sur trois saisons.

L’Opéra de Rome a vu la juxtaposition d’Il Tabarro avec Il castello del Principe Barbablù de Béla Bartòk. Deux opéras contemporains à première vue très différents, mais qui abordent tous deux des thèmes très actuels tels que l’incommunicabilité dans les couples et la violence de genre.

Le deuxième volet du projet a associé de manière plus prévisible Gianni Schicchi avec l’Heure espagnole

Le troisième rendez-vous, qui vient de connaître sa première ce 23 mars, fait dialoguer Suor Angelica avec Il prigioniero de Luigi Dallapiccola.

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Les trois opéras du vingtième siècle ont été choisis pour leur assonance thématique avec les trois œuvres du Trittico de Puccini : dans la première juxtaposition, l’incommunicabilité des couples, dans la seconde, les drames familiaux, dans la dernière, la violence et la privation de liberté exprimées à travers le fanatisme religieux.

Le rôle-tire de Suor Angelica est interprété en alternance par la soprano Corinne Winters, qui revient à Rome après avoir joué avec succès dans les Dialogues des carmélites et Káťa Kabanová, récemment à Munich1. Elle partage le rôle avec Yolanda Auyanet, une soprano espagnole qui fait ses débuts dans le rôle d’Angelica après avoir interprété Tosca à l’Opéra de Rome en mars dernier. Marie-Nicole Lemieux fait ses débuts dans le rôle de la tante princesse, et la distribution est complétée par Annunziata Vestri (abbesse), Irene Savignano (Suor Celatrice), Carlotta Vichi (maîtresse des novices) et Laura Cherici (Suor Genovieffa). Le metteur en scène est Calixto Bieito, qui fait ses débuts dans la capitale italienne. La combinaison de ces deux opéras n’est pas une idée nouvelle : le diptyque a été présenté au Teatro Real de Madrid en 2012 et à Lübeck en 2015.  

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Puccini a écrit la musique de Suor Angelica (1917) sur un livret du cinéaste et écrivain Giovacchino Forzano, l’homme qui a également rédigé le livret de Gianni Schicchi. L’opéra, qui se déroule au 17ème siècle, raconte l’histoire d’une jeune femme noble originaire de Florence. Après avoir donné naissance à un enfant illégitime, sa famille aristocratique l’envoie dans un couvent de religieuses. Pendant de nombreuses années, elle se demande ce que son fils a bien pu devenir et est finalement confrontée à des nouvelles accablantes à son sujet. La musique de Puccini exprime la tension et la terrible perte de la protagoniste alors qu’elle tente d’assimiler ce qu’elle a appris. 

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Il prigioniero a été conçu à l’origine par le compositeur italien Luigi Dallapiccola comme un opéra radiophonique et a été créé le 1er décembre 1949 par la RAI (radio italienne). La première mise en scène a eu lieu le 20 mai 1950 au Teatro Comunale de Florence. La version de l’opéra est basée sur La Torture par l’espérance, l’un des Contes cruels d’Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, ainsi que sur La légende d’Ulenspiegel et de Lamme Goedzak de l’écrivain belge Charles de Coster. Elle a été conçue et partiellement écrite par Dallapiccola pendant la Seconde Guerre mondiale. La version de Dallapiccola a pour cadre l’Espagne à la fin du temps de l’Inquisition, l’époque de l’action des livres dont l’opéra est inspiré. L’intrigue tourne autour d’un Néerlandais protestant anonyme, un prisonnier, qui avait été rabbin dans l’histoire de Villiers. Le prisonnier résiste à la torture et reprend espoir lorsque son geôlier lui parle de la liberté. Il découvre bientôt que la porte de sa cellule est ouverte. Mais obtiendra-t-il vraiment la liberté tant attendue ?

Luigi Dallapiccola a pris une position parallèle à celle adoptée par le compositeur allemand Hans Werner Henze envers l’avant-garde de la musique sérielle en Allemagne à l’égard de son contemporain Luigi Nono. Tous deux étaient politiquement actifs et se montraient favorables à une réconciliation modérée entre tradition et sérialité progressiste. Pour Luigi Dallapiccola, la tradition signifiait tant la “cantabilité” italienne que l’intensité expressive vériste, qu’il était capable de combiner d’une manière idiosyncrasique en composant « avec douze tons qui ne se rapportent qu’entre eux ». Il prigioniero est une œuvre centrale tant sur le plan de la composition que sur le plan thématique. Dallapiccola décrit ici la torture psychologique qu’un geôlier infligeait à un prisonnier apparemment « politique » pendant la Contre-Réforme sous Philippe II en le lui faisant miroiter sa libération prochaine puis en le conduisant au bûcher. Le pôle opposé est incarné par la mère affolée qui pressent la fin cruelle de son fils sans pouvoir le sauver. 

La mise en parallèle du Prigioniero et de Suor Angelica fait sens. Le prisonnier est conduit au bûcher avec une froideur implacable, la religieuse est cloîtrée dans un couvent à cause d’un fils illégitime, et à la fin monte au ciel dans la brillance d’un halo sonore. À première vue, la combinaison est plutôt audacieuse, mais à y regarder de plus près, c’est précisément dans ses contrastes qu’elle est passionnante. Dans les deux opéras, une personne doit payer pour avoir violé des normes politico-confessionnelles ou moralo-religieuses, la relation mère-enfant forme l’antithèse d’un monde sans pitié, et dans les deux cas les thèmes et les institutions religieuses jouent un rôle important. Sur la base de telles relations, on pourrait lire la fin du Prigioniero de Dallapiccola comme une antithèse au final de la transfiguration de Puccini comme un contrafactum d’un geste de réconciliation pompeux et opératique, qui pouvait difficilement prétendre à une quelconque crédibilité même lors de sa première immédiatement après la Première Guerre mondiale. « Ce qui unit ces deux chefs-d’œuvre, c’est la condition d’emprisonnement claustrophobique qui saisit et anéantit les protagonistes, unis par leur espoir déçu. Tous deux sont prisonniers d’un destin qu’ils ne peuvent pas changer» souligne encore Michele Mariotti. Sœur Angelica a été privée du droit d’aimer et d’être mère, et pour cet amour, elle a été enfermée dans un monastère. Sept ans plus tard, elle reçoit la visite de sa tante princesse qui lui annonce la mort de son fils. Survivre à la mort de son propre enfant est un deuil impossible à surmonter. Suor Angelica n’est pas le premier personnage féminin de Puccini à souffrir par amour. Dans le Prigioniero, l’homme sous la torture rampe comme un ver sans défense, mais contrairement à Suor Angelica, il trouve dans le geôlier un point d’appui, un espoir, avant d’être confronté à un grand inquisiteur et de réaliser qu’il a été trahi. Mais c’est l’amour de la vie qui est le signe de ce chef-d’œuvre ».

« Ces deux œuvres reflètent l’ensemble du 20ème siècle, l’horreur et le traumatisme de la Première et de la Seconde Guerre. Le voyage intérieur des deux personnages est très similaire, ils découvrent le mensonge de l’espoir et la façon dont ils ont été manipulés », explique le réalisateur espagnol Calixto Bieito. Michele Mariotti apporte lui aussi son analyse : « Dans Suor Angelica, il est émouvant de voir comment Puccini, avec de délicates couleurs pastel, décrit un univers féminin composé de femmes aux caractères et aux tempéraments différents, que le vœu prononcé ne peut et ne doit pas dissimuler. Différente est l’atmosphère du Prigioniero, dont l’indication initiale du compositeur, « strident », nous introduit immédiatement dans un climat d’horreur, de délire et de cruauté. Une mère peut-elle survivre à son enfant torturé ? Un être humain peut-il encore avoir la force d’espérer la liberté ? Une amitié peut-elle se révéler aussi cruelle après avoir fait rêver de la fin des tourments ? Telles sont les situations décrites par la musique de Dallapiccola, qui alterne des moments de violence atroce et des moments plus oniriques ».

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Calixto Bieito et Anna Kirsch pour la scénographie se sont attachés à créer des passerelles entre les deux opéras. Toute l’action du premier opéra se déroule dans le jardin du couvent dont les fleurs côtoient des herbes médicinales, des plantes confiées aux bons soins de Suor Angelica qui s’est fait une réputation de soignante, mais qui connaît aussi les plantes aux substances mortifères. Les sœurs se livrent à l’exercice de la confusion publique au cœur de ce jardin baigné d’une douce lumière. Mais ce ne sont là que des péchés véniels. Un personnage incongru, un homme tout de blanc vêtu et porteur d’une plaie sanguinolente au cou se trouve mêlé aux sœurs, il meurt et est bientôt porté sur les épaules des sœurs qui forment un cortège funéraire. L’association que beaucoup de spectateurs ont faite se vérifie en seconde partie : il s’agit du corps du prisonnier. Le jardin est entouré d’un mur de clôture fait de planches verticales séparées par de faibles interstices.

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Au début du Prigioniero, la même scène fleurie sert de décor, mais le rectangle fleuri qui couvrait presque toute la scène s’élève bientôt dans les cintres pour laisser place à un trou noir béant. L’envers du rectangle se révèle être une verrière grillagée qui éclairera l’action de l’opéra de Luigi Dallapiccola. Les couleurs pastel du jardin ont fait place à la noirceur de l’univers carcéral, les innombrables fleurs ont cédé la place à une grande racine d’arbre sur laquelle vient se poser le prisonnier et au départ de laquelle il simule à un moment son envol en agitant ses bras comme s’il s’agissait d’ailes. Dans les deux parties, les lumières de Michael Bauer jouent un rôle essentiel : ici pour renforcer l’impression de clôture et d’emprisonnement, là pour accompagner l’extase mystique alors que Suor Angelica vient de se donner la mort tout en implorant la Vierge qui lui offre son pardon, et à la fin du second opéra pour éclairer de manière dramatique l’horreur absolue du prisonnier qui comprend qu’il va être brûlé vif dans les bûchers de l’Inquisition. Calixto Bieito réussit une mise en scène aux lignes très épurées et d’une grande lisibilité avec une rare sobriété de moyens, extrêmement respectueuse des intentions exprimées par les deux compositeurs. Il s’est attaché à mettre en lumière le parcours émotionnel des deux protagonistes. Il excelle aussi dans le placement et la chorégraphie du groupe des nonnes qui fonctionne comme un essaim chantant, avec une belle trouvaille : les  nonnes se dévêtent et, en sous-vêtements, façonnent leurs habits en boule qu’elles se mettent à bercer en fond de scène alors que Suor Angelica délire de douleur.

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Le vestiaire des nonnes conçu par Ingo Krügler apporte une touche médiévale au premier opéra, leurs tenues impeccables les font apparaître chastes et pures, en recherche de perfection dans le suivi des règles de l’Ordre, mais lorsqu’elles s’en défont le jeu apparent de la vie des moniales se craquèle pour mettre au jour des fêlures morales qui vont jusqu’à la folie. Ainsi de la mère abbesse, superbement interprétée par Annunziata Vestri, qui laisse très vite apparaître les signes d’un profond dérèglement avec son longue chevelure déroulée que ne retient plus aucun voile. La tante Princesse, toute de soie fleurie revêtue, sombre elle aussi dans la folie lorsque les accusations de Suor Angelica finissent par percer sa carapace hautaine de grande aristocrate à la vertu rigide. 

Dans Puccini, Michele Mariotti donne une direction d’orchestre tout en soutien de la tension dramatique d’un univers cloîtré dont les personnages enclins à la claustrophobie ne trouvent de chemin de sortie que dans la folie, la mort ou l’illumination mystique. Puccini avait toujours désiré faire pleurer le public et Michele Mariotti s’entend à conduire l’orchestre au cœur d’une musique poétique qui touche directement l’âme des spectateurs en évoquant l’amour et les terribles souffrances qui l’accompagnent dans cet opéra écrit pour les seules voix de femmes. Une direction d’une rigoureuse précision d’une poignante magie qui sait rendre compte tout à la fois avec légèreté des petites préoccupations des moniales et avec gravité de l’âme suppliciée de la protagoniste. Michele Mariotti est tout aussi brillamment parvenu à nous donner accès aux lignes redoutables de la musique sérielle de Dallapicolla et à nous les rendre intelligibles. Il nous faire comprendre que cette musique dodécaphonique n’a rien de cacophonique, — une fâcheuse réputation dans l’esprit de beaucoup, — mais qu’elle peut servir à porter l’expression des émotions les plus paroxystiques. 

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Des chanteurs de tout premier plan couronnent cette belle entreprise. Dans Suor Angelica, la découverte de la prise de rôle de Yolanda Auyanet fut une révélation. La soprano espagnole s’est totalement investie dans le rôle dont elle commence à détailler les émotions avec une sensibilité raffinée pour la faire suivre bientôt d’un crescendo passionnel exprimé avec une authenticité des plus poignantes. La projection et le phrasé sont impeccables, le volume impressionnant, la technique d’une sûreté sans faille. Yolanda Auyanet a livré une incarnation d’une beauté bouleversante.

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Marie-Nicole Lemieux donne une formidable Zia Principessa, à la rigidité glaçante et redoutable, avec son merveilleux contralto que nous avions eu l’occasion de découvrir pâmés d’admiration il y a 25 ans au Concours Reine Elisabeth de Bruxelles. L’abbesse complètement déjantée est jouée avec un talent consommé par Annunziata Vestri. Les nonnes fonctionnent à la manière d’un chœur au sein duquel se distinguent la Sœur Zélatrice d’ Irene Savignano et la Sœur Genovieffa de Laura Cherici.

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Le prologue du Prigioniero est tout occupé par le personnage de la mère du prisonnier qui dans l’angoisse d’un cauchemar voit le roi Philippe II se transformer en camarde. La soprano dramatique Ángeles Blancas, une passionnée et spécialiste du répertoire du 20ème siècle, interprète le rôle de la mère avec une puissance incandescente qui lui fait brûler les planches. Quelle présence, quelle force d’expression, quelle interprétation pour ce solo d’entrée, un grand air hérissé de difficultés dont la chanteuse semble se jouer !

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Le baryton italien Mattia Olivieri exprime avec brio les effets des tortures mentales subies par le prisonnier berné par un geôlier cynique et convaincant. John Daszak emplit toute la scène par sa présence imposante et l’expressivité de son énorme talent dramatique. Il se montre totalement crédible dans le rôle du geôlier insidieux et prometteur dont on comprend bientôt qu’il n’est autre que le grand inquisiteur.

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Fabrizio Sansoni-Teatro dell’Opera di Roma

Une femme promise aux flammes de l’Enfer dont elle est sauvée par son amour et par sa foi, un homme promis aux flammes du bûcher et qui se croit sauvé avant d’être brûlé vif. Et un public comblé par une soirée brillant des feux de l’excellence. 

Luc-Henri ROGER
27 avril 2025

1 https://resonances-lyriques.org/corinne-winters-triomphe-en-kata-kabanova-pour-ses-debuts-a-lopera-de-munich/

Suor Angelica / Il prigioniero. Troisième partie du projet triennal Trittico ricomposto, en collaboration avec le Festival Puccini di Torre del Lago à l’occasion du centenaire de la mort de Puccini et en commémoration du cinquantième anniversaire de la mort de Luigi Dallapiccola.

Direction d’orchestre Michele Mariotti
Metteur en scène Calixto Bieito
Chef de chœur Ciro Visco
Scénographie Anna Kirsch
Costumes Ingo Krügler
Lumières Michael Bauer

Suor Angelica  

Opéra en un acte de Giacomo Puccini sur un livret de Giovacchino Forzano

Suor Angelica Corinne Winters / Yolanda Auyanet (24 et 27 avril)
La tante Princesse Marie- Nicole Lemieux
L’abbesse Annunziata Vestri
La zélatrice Sœur Irene Savignano
La maîtresse des novices Carlotta Vichi
Sœur Genovieffa Laura Cherici
Sœur Osmina/la novice Jessica Ricci
Sœur Dolcina Ilaria Sicignano
L’infirmière Sœur Maria Elena Pepi
I seeker Marianna Mappa
II seeker Claudia Farneti
I Conversa Sofia Barbashova
II Conversa Caterina D’Angelo

Il prigioniero

Musique et livret de Luigi Dallapiccola
Opéra en un prologue et un acte
Livret de Luigi Dallapiccola 

 La mère Ángeles Blancas
Le prisonnier Mattia Olivieri
Le geôlier / le grand inquisiteur John Daszak
Le premier prêtre Nicola Straniero
Le deuxième prêtre Arturo Espinosa

Orchestre et Chœur du Teatro dell’Opera di Roma
avec la participation du Chœur des Voix Blanches (Coro di Voci Bianche) du Teatro dell’Opera di Roma (Maestro Alberto de Sanctis)

Crédit photographique © Fabrizio Sansoni

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