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ROCKY HORROR SHOW – LIDO 2

ROCKY HORROR SHOW – LIDO 2

dimanche 3 mars 2024

©Philippe Escalier

L’exploration du répertoire de la comédie musicale se poursuit avec Jean-Luc Choplin. Ce dernier nous présente aujourd’hui le mythique Rocky Horror Show dans la non moins mythique salle du Lido récemment rénovée.

Le spectacle monté dans le West End londonien en 1973 ne connut pas d’emblée le succès que l’on sait. La version cinématographique vit le jour deux ans après et demeure culte presque 50 ans plus tard.

Diverses productions sillonnent la planète, faisant à chaque passage de nouveaux émules, de l’Amérique à l’Asie en passant par l’Europe, avec partout une même ferveur.

Nous pouvons affirmer que ce musical tient une place toute particulière dans le genre – tant par son audace que par son côté déjanté – alliant tout à la fois le glamour rock’n’roll et la comédie romantique.

On pense à d’autres œuvres, telles La Petite boutique des horreurs ou bien encore à Frankenstein Junior (qui constituent elles-mêmes des parodies de films à trois sous des années 50), agrémentées d’un zeste de Priscilla ou plus récemment d’Hedwig qui ont enflammé les scènes du West End ou de Broadway.

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L’ouvrage signé Richard O’ Brien a été très peu vu en France.

Une adaptation en français n’a connu qu’un succès très mitigé au Petit St-Martin, ainsi qu’un passage éclair en 1990 d’une tournée au Casino de Paris, laquelle ne se fit pas non plus spécialement remarquer.

Le film éponyme reste dans les annales : régulièrement projeté (ne serait-ce qu’à Paris, dans une même salle, toutes les fins de semaine) il continue de combler les inconditionnels !

La mise en scène proposée aujourd’hui par Christopher Luscombe a déjà fait ses preuves : elle s’avère enjouée, les interprètes survitaminés emportent – dès le début du spectacle – un public conquis d’avance par une bonne humeur communicative qui ne le lâchera plus !

De même, la musique signée de l’auteur Richard O’Brien n’a pas pris une ride : le glamour rock fonctionne à fond, soutenu par un orchestre dirigé en live ce soir-là par Raphaël Sanchez, que nous retrouvons avec joie entre deux représentations d’Hedwig and the Angry Inch.

La chorégraphie de Nathan M Wright, confiée à cet orfèvre de la danse, contribue tout autant à la réussite de ce show diablement décalé et jouissif.

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Nous retrouvons dans la distribution cent pour cent anglo-saxonne des artistes qui tournent pour la plupart depuis des mois dans leurs rôles, qui les habitent totalement, à commencer par Stephen Webb, improbable créature (Franck-N-Furter) et personnage transgenre qui mène joyeusement la ronde.

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À ses côtés, le couple égaré Haley Flaherty (Janet) et Richard Meek (Brad), qui aura fort à faire face à la cour diabolique de Franck, peuplée de joyeux lurons et de diablesses vivement intéressés par les plaisirs de la chair !

Ben Westhead incarne un Rocky sexy et musclé entouré de Darcy Finden (Columbia) et de la spectaculaire Suzie McAdam (Magenta) qui exécute un remarquable numéro de music-hall.

Tous seraient à citer : comme dans la plupart des productions importées le sans-faute est de mise.

Nous nous réjouissons et ne cessons de le répéter : le West End et Broadway ont bel et bien atteint la capitale au Lido2, et ce depuis Cabaret et Le Forum en folie tout récemment présentés dans ce même lieu prestigieux !

Philippe POCIDALO

3 mars 2024

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