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Py-gnifique: quand Olivier Py s’empare du châtelet

Py-gnifique: quand Olivier Py s’empare du châtelet

samedi 8 juin 2024

©Thomas Amouroux

Olivier Py frappe encore avec une mise en scène particulièrement rythmée, tantôt dramatique tantôt amusante et légère. L’Amour vainqueur son quatrième spectacle inspiré des frères Grimm, est une opérette où cinq personnages – une princesse, un prince, un général, un jardinier fleur bleue et une fille de vaisselle – nous entraînent en alexandrins dans leurs péripéties faites d’amour et de combats.
L’accueil dans le théâtre du Châtelet se fait dans une ambiance de fête foraine, couleurs pourpres et feutrées au son d’un orgue de barbarie. Les enfants, petits et grands, entrent dans la salle où la scène s’apparente à un théâtre forain avec un décor minimaliste, si l’on fait abstraction de la centaine d’ampoules évoquant une gigantesque coiffeuse.

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©Thomas Amouroux


Sur ce plateau à taille réduite, quatre artistes et deux techniciens se partagent l’espace. Ces derniers sont intelligemment intégrés à la mise en scène, ce qui est aussi pratique que sympathique. Olivier Py prend ainsi le parti de mettre en lumière les métiers de l’ombre, non sans humour. Ici, ni les changements de costumes, ni les changements de décors ne sont cachés, et l’on s’en amuse.
Les quatre artistes, aux multiples rôles et talents, dansent, chantent et jouent d’un instrument, ou comme le prince, de deux. On appréciera les talents du comédien-pianiste-chanteur à la voix puissante du colonel, interprété par Antoni Sykopoulos. Le prince, joué par Pierre Lebon, passe habilement du rôle-titre à celui d’un laideron (« son corps est laid, son âme est belle »). La violoncelliste et charmante princesse, incarnée par Clémentine Bourgoin, forme un duo parfait avec le truculent jardinier, interprété par Flannan Obé, qui apporte légèreté et profondeur. Ce personnage voit au-delà des apparences, comprenant que la beauté se situe plus dans l’âme que dans l’apparence.

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©Thomas Amouroux


S’il est vrai que le thème puisse sembler enfantin – l’amour triomphant des apparences et des obstacles – c’est un public de tout âge qui se trouve au théâtre du Châtelet. Certains viennent uniquement pour voir la mise en scène d’Olivier Py, maître en la matière et passionné d’opérette et de comédie musicale ( en sus évidemment de sa carrière marquante de théâtre et d’opéra).

Ils ne seront pas déçus, les masques, costumes et maquillages permettent de se plonger totalement dans son univers.
La musique, signée par Py lui-même, rappelle diverses comédies musicales, les jeux de lumières sont savamment choisis et le grand final, où les paillettes volent, ravit la salle.
Succès pour cette première qui aura pas moins de quatre rappels. L’amour triomphe, la scène brille autant que les artistes polyvalents. Le public en redemande.
On retiendra que tout reste toujours possible à celui ou celle qui continue de croire et qui voit au-delà des apparences.

Cécile Day-Beaubié
8 juin 2024


Texte, mise en scène et musique : Olivier Py
Scénographie, costumes, maquillage: Pierre-André Weitz
Lumières: Bertrand killy
Arrangements musicaux:  Antoni Sykopoulos


Distribution :

la Princesse : Clémentine Bourgoin
Le Prince : Pierre Lebon
Le jardinier : Flannan Obé
Le colonel : Antoni Sykopoulos

 

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