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Petite leçon de zoologie à l’usage des princesses. ?Théâtre National de Nice

Petite leçon de zoologie à l’usage des princesses. ?Théâtre National de Nice

mardi 1 juin 2021
Augustin Bouchacourt, Eve Pereur et Pauline Huriet. Photo Lea Saboun

On se souvient qu’Edouard Signolet nous avait régalés en octobre 2020 en nous proposant, la Bande annonce Goldoni résumant la trilogie des Aventures de Zelinda et Lindoro d’une durée de près de 4 heures en quelques 45 minutes ! Un formidable exercice de style, au rythme échevelé, d’humour théâtralisé qui avait, entre autres mérites, celui de nous préparer à cet immense et magnifique morceau de bravoure auquel nous avons eu la chance d’assister au sortir des contraintes de la pandémie, magnifiquement interprété et superbement mis en scène par Muriel Mayette-Holtz. 

Comédien formé à l’écriture, Edouard Signolet affectionne également la musique puisqu’il s’est intéressé aux œuvres de Mozart, Bizet, Purcell et Humperdinck. Il a en outre écrit et mis en scène Alice au pays des merveilles, que nous verrons lors de la saison 2021-2022 du Théâtre National de Nice (et plus précisément au mois de novembre). Avec la Philharmonie de Paris, il a aussi adapté et mis en scène le Ring de Richard Wagner.

C’est dans un style comparable à celui de la Bande annonce Goldoni, qu’il a écrit et mis en scène La petite leçon de zoologie à l’usage des princesses brillante divagation autour de la promenade d’une gamine avec son professeur dans un parc pour animaux le jour de son anniversaire. Il s’agit bien entendu d’un conte détourné puisque « la petite princesse » en question n’a rien de l’image fade que l’on pourrait  imaginer à l’évocation de certains contes pour enfants ou encore dans certains films d’animation : elle est ici à la fois déscolarisée, sans doute quelque peu autiste, un brin marginale et bien déterminée à ne point se laisser couler dans le moule stéréotypé de la fillette sage éblouie par un joli déguisement brillant offert pour son anniversaire. A la limite du « garçon manqué » elle se voit plus volontiers en super héros prêt à sauver la planète en se déconnectant des codes qu’on veut lui imposer. Eve Pereur incarne cette « révoltée » qui a investi un monde bien à elle ou l’ordinaire et l’extraordinaire n’ont pas de frontière. Dotée pour la circonstance d’un ton acidulé elle fait merveille en alternant à la fois une franche assurance et un côté malicieux avec en prime des monologues dont la rapidité du débit réjouit, à juste titre, le public. Eve Pereur est un atout précieux pour cette exceptionnelle troupe du Théâtre de Nice qui nous permet à nouveau d’apprécier la toujours séduisante Pauline Huriet et le sémillant Augustin Bouchacourt accompagnés de Thibaut Kuttler en professeur déjanté et lunaire pour cette leçon sur les animaux ou poésie, rythme et sourire font bon ménage 
La musique, qui depuis l’arrivée de Muriel Mayette-Holtz est omniprésente dans ce théâtre – et Dieu sait que nous nous en réjouissons ! – est exécutée avec autant de charme que de virtuosité par Mélie Fraisse.

Christian Jarniat
1er juin 2021

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