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Ottavio Dantone ressuscite Cesare in Egitto de Geminiano Giacomelli aux Semaines festives d’ Innsbruck

Ottavio Dantone ressuscite Cesare in Egitto de Geminiano Giacomelli aux Semaines festives d’ Innsbruck

dimanche 11 août 2024

Crédit photographique © Birgit Gufler

Les Semaines festives de musique ancienne d’Innsbruck (Innsbrucker Festwochen der Alten Musik) ont depuis septembre 2023 une nouvelle direction tripartite : Eva-Maria Sens en est la directrice artistique, Ottavio Dantone le directeur musical et Dr. Markus Lutz le directeur commercial. C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour le prestigieux festival, dont Alessandro De Marchi fut le directeur artistique de 2009 à 2023.

Un grand opéra baroque ouvre traditionnellement le Festival dans le Tiroler Landestheater (Théâtre du Land du Tyrol) dont l’ancêtre fut construit au même endroit en 1654. Une des traditions bien ancrées du Festival réside dans la redécouverte d’œuvres tombées dans l’oubli, alors même qu’elles avaient rencontré le succès lors de leur création. Pour sa première production scénique, Ottavio Dantone a choisi l’opéra Cesare in Egittto de Geminiano Giacomelli. Il dirige les musiciens virtuoses de l’Accademia bizantina, le nouvel orchestre en résidence du festival.

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Geminiano Giacomelli

Le compositeur italien Geminiano Giacomelli (Piacenza 1692-Loreto 1740) fut de 1719 à 1727 maître de chapelle à la cour ducale de Parme et également de la Basilique de Santa Maria della Steccata. Il partageait la responsabilité de ce poste avec son maître Giovanni Maria Capelli, compositeur à la Cour ducale, qui lui avait enseigné le chant, le contrepoint et le clavecin. En 1727 le duc Francesco Farnese le fit nommer maître de chapelle à vie de l’église San Giovanni de Plaisance (Piacenza), un poste doté d’un salaire confortable. Il obtint également l’avantage de s’absenter comme il le désirait, charge à lui de se trouver un remplaçant et de fournir la musique nécessaire. À cette époque, il composa toute une série d’opéras destinés aux plus importantes maisons d’opéra d’Italie, sans toutefois délaisser ses obligations auprès de la cour ducale. En 1738, il devient maître de chapelle de la Santa Casa di Loreto. Ses compositions comprennent des œuvres lyriques et de la musique sacrée. On lui connaît une bonne vingtaine d’opéras (dénommés dramma per musica ou intermezzo).

Giacomelli vécut à l’apogée de la virtuosité du bel canto et fut en contact avec des interprètes de renommée internationale. Son sens théâtral aigu allié à un langage musical simple et traditionnel lui valut d’acquérir une vaste popularité dans toute la péninsule. La clé du succès à cette époque où prévalait le vedettariat résidait dans l’art de satisfaire les besoins spécifiques des chanteurs en leur fournissant des airs qui leur permettaient de faire la démonstration de leur habileté. Giacomelli s’appliqua à composer des airs expressément modelés sur leurs capacités vocales de manière à les mettre en valeur : légers  pour Faustina Bordoni, pathétiques pour le célèbre castrat contralto Francesco Bernardi (dit Senesino, qui créa le rôle de César dans le Cesare in Egitto de Haendel ), sentimentaux ou de bravoure pour Farinelli. Dans son Histoire générale de la musique (A General History of Music) publiée en 1789 Charles Burney évoque ” la vivacité de son imagination qui lui a permis de faire des envolées [flights] agréables qui, par leur nouveauté, ont procuré tant de plaisir qu’elles ont considérablement contribué à propager et à fixer le goût des époques suivantes.” Les mélodies de Giacomelli sont généralement fluides et spontanées, résolument cantabile, agrémentées de vocalises et de coloratures selon la pratique de l’époque ; l’harmonie est sobre, colorée par une variété de modulations qui animent la dynamique. Dans son opéra La Merope (1734) trois de ses airs les plus réussis, dont l’air d’Epitide “Sposa, non mi conosci”, ont été réutilisés dans le pasticcio de Vivaldi, Bajazet (aussi appelé Il Tamerlano). Vivaldi a légèrement modifié l’entame de l’air d’Epitide en  “Sposa son disprezzata” (“Je suis femme et je suis bafouée”). 

Son opéra Cesare in Egitto connut sa première le 24 novembre 1735 au Teatro San Giovanni Grisostomo de Venise. Le sujet de cet opéra avait été abordé dès 1675 par Bussani qui avait fourni le livret d’un opéra éponyme composé par Sartorio représenté à Venise. Il inspira ensuite le Giulio Cesare de Haendel créé à Londres en 1724. Le jeune Carlo Goldoni participa à l’écriture du livret du Cesare de Giacomelli. À cette époque il s’essayait à la tragédie avant de se rendre bientôt compte que sa véritable vocation était la comédie ; il allait par la suite devenir le créateur de la comédie italienne moderne. 

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Crédit photographique © Birgit Gufler

La mise en scène de Leo Muscato

L’action se déroule entre une série de murs en ruine entièrement recouverts de hieroglyphes et de bas-reliefs représentant les dieux de l’Égypte antique, qui rappellent les mastabas de Saqqarah. Andrea Belli a disposé ces parois en un ensemble de chambres communicantes placées sur un plateau tournant en mouvement constant tout au long de la première partie. Cinq statues colossales de légionnaires romains stylisées (des mannequins surdimensionnés placés sur  des plateaux à roulettes)  sont d’abord installées en avant-scène avant de venir entourer en demi-cercle le plateau tournant. Leurs armures et leurs équipements (énormes boucliers incurvés et rectangulaires, casques à chenille en crin écarlate et pilums)  habillent des armatures métalliques. Les statues symbolisent la domination romaine sur l’Égypte. La couleur rouge domine. Leur éclairage variera au gré de l’action : il illumine de plein feu les statues dominantes lorsque les armées de César ont le dessus, il diminue d’intensité lorsque Ptolémée tente de reprendre le pouvoir, la couleur rouge pâlit, on ne voit plus que les casques qui prennent une couleur violette. Lorsque en seconde partie, Ptolémée se croit victorieux et que l’on croit César mort par noyage, les statues sont retournées et on n’en voit plus que l’armature vide. Au retour de César victorieux, elles reprennent leur aspect conquérant. La mise en scène privilégie le placement frontal des protagonistes, qui favorise le chant, mais le plateau en rotation constante donne vite le tournis.  

Les costumes composites de Giovanna Fiorentini parcourent plusieurs époques de l’histoire : si les statues évoquent l’antiquité, César et ses soldats sont en uniformes de combats renforcés contemporains, avec des armes récentes : fusils mitrailleurs ou brownings. Ptolémée et Achille portent des costumes qui rappellent le temps des khédives, avec le port du fez et des vestes encombrées de décorations et d’un grand cordon. Ils prisent du tabac alors que César fume le cigare. Les robes longues de Cléopâtre soulignent sa beauté et pourraient être de toutes les époques.

Les statues veulent peut-être rappeler les colosses de l’Égypte ancienne mais leurs armatures font plutôt penser à des géants de carnaval. Les costumes convoquent deux mille ans d’histoire. L’intention du metteur en scène est peut-être de faire comprendre que les conflits militaires, la folie du pouvoir, le chantage à l’amour et le mariage sous contrainte sont de toutes les époques. 

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Crédit photographique © Birgit Gufler

La mise en scène de Leo Muscato s’est surtout attachée au travail sur la définition des personnages et la gestuelle qui doit en rendre compte. Chacun des personnages est fort bien campé. Au départ César apparaît comme un jeune chef d’État plutôt inexpérimenté et peu diplomate, un chef de guerre assez fanfaron, pompeux et martial, avant qu’il ne soit touché par l’amour pour Cléopâtre. Cléopâtre a beaucoup plus d’assurance que sa jeunesse ne le laisse supposer et fait preuve de discernement et de finesse face aux conflits avec son frère Ptolémée, à sa la liaison problématique avec César, à l’hostilité de Cornelia et aux avances non désirées d’Achille. Le couple antagoniste de Ptolémée et Cornelia est nettement plus complexe : Ptolémée s’avère être un monstre sanguinaire qui use des manipulations les plus odieuses  pour arriver à ses fins avant de devenir un lâche obséquieux qui abandonne toute fierté lorsqu’il est vaincu ; Cornelia est une femme d’une force intérieure extraordinaire prête à tout sacrifier, — y compris sa propre vie et celle de son fils, — pour préserver son honneur. Le sénateur romain Lépide, amoureux de Cornelia, fait preuve de grandeur en toutes circonstances et parvient à faire face aux aléas de l’intrigue. Achille, le général de Ptolémée, fait davantage office de larbin au service de son maître, puis d’amoureux éconduit dans son désir d’union avec Cléopâtre, qui n’hésite pas à user de ses charmes pour le manipuler.

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Crédit photographique © Birgit Gufler

L’opéra  Cesare  in Egitto de Giacomelli est un exemple d’opéra hautement virtuose du baroque tardif, influencé par ce qui était à cette époque le style napolitain moderne. Le couple de César et Cléopâtre demande des voix de soprano aiguës. Il est interprété par deux sopranos lauréates du Concours international de Chant Baroque Antonio Cesti à Innsbruck : Emőke Baráth (Cléopâtre), primée en 2011, et Arianna Vendittelli (César), en 2015. Dans ce rôle en pantalon, Arianna Venditelli rend bien compte de la fougue juvénile et de l’impétuosité du jeune César. Elle excelle aussi à rendre la douceur d’un César attendri par l’amour dans “Bella tel dica amore”. Emőke Baráth brille par son talent dramatique et sa composition séduisante et radieuse du rôle de Cléopâtre. Elle semble se jouer des difficultés des arias virtuoses de la reine d’Égypte, notamment dans le très bel aria “Chiudo in petto” à la fin du premier acte ou dans l’air de bravoure «Son qual nave da due venti». La contralto Margherita Maria Sala, lauréate du prix Cesti en 2021, fait de Cornelia une déesse de la colère outragée. Quelle puissance, quelle énergie, quelle rage s’exhale de la formidable chanteuse qu’est Margherita Maria Sala qui nous donne une interprétation magistrale de son personnage, une épouse meurtrie au plus profond de ses chairs par la meurtre infâme de son époux Pompée à qui Ptolémée a fait couper la tête pour l’offrir en trophée à César, une mère prête à laisser assassiner son fils plutôt que de céder à l’ignominieux chantage de Ptolémée qui tente de lui imposer le mariage en échange de la vie de son enfant. Le chant est profond, la projection de la voix imposante. On est subjugués par le talent de la contralto, plus spécialement dans les récitatifs. Face à cette éclatante personnalité, qui, alors même qu’elle est prisonnière et qu’elle a les mains liées, clame sa juste haine, Ptolémée, interprété par Valerio Contaldo fait bien pâle figure. La voix manque de volume, le ténor valaisant reste en retrait du rôle. Le sopraniste Federico Fiorio incarne le sénateur romain Lepido qui a tout d’un jeune amoureux transi et bien peu l’allure sénatoriale. Virtuose exceptionnel, le chanteur paraît se jouer des difficultés techniques. Il semble très exactement disposer de l’agilité vocale de haute voltige qui faisait la fortune des castrats à l’époque du baroque tardif. Le contre-ténor Filippo Mineccia rend pleine justice au personnage versatile d’Achille dont il décline avec subtilité sa psychologie complexe. Son phrasé est superbe, il fait ici et là de remarquables descentes dans le grave, qui mettent en relief la beauté de son timbre.

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Crédit photographique © Birgit Gufler

Cet opéra pour virtuoses, dont la construction fait la part belle aux arias en solo, se termine par un happy end, une ” clemenza di Cesare “, qui accorde le pardon aux plus infâmes même : l’aria de César qui clôture son dernier grand récitatif “A un cor forte, a un’alma grande sorte ria non fa spavento”  (“Le destin ne fait pas peur à celui qui a un cœur fort et une grande âme.”) Le finale est chanté par le chœur des six chanteurs : ” la paix, qui émane du sein de Jupiter, descend sur la terre, la paix immaculée qui dispense la joie et le plaisir. ” Ce dernier chœur est aussi le premier.

Les musiciens de l’Accademia Bizantina et au clavecin leur directeur artistique Ottavio Dantone  ont rendu le monde émotionnel complexe imaginé par le compositeur avec un talent consommé, alliant l’intensité expressive à la rigueur interprétative de la musique passionnée et suggestive de Giacomelli. C’est avec le chant la plus grande richesse de cette soirée découverte d’un opéra que les musiciens, que l’on sent captivés et stimulés par l’exécution de cette musique, ont littéralement ressuscité.

Luc-Henri ROGER

Cesare in Egitto, opéra en 3 actes de Geminiano Giacomelli

Livret de Carlo Goldoni & Domenico Lalli

Première représentation au Teatro S. Giovanni Grisostomo de Venise le 24 novembre 1735

Édition : Édition critique de Bernardo Ticci & Ottavio Dantone

Distribution du 11 août 2024

Leo Muscato | Mise en scène

Andrea Belli | Décors

Giovanna Fiorentini | Costumes

Alessandro Verazzi | Lumières

Ottavio Dantone – clavecin et direction d’orchestre

Accademia Bizantina

Alessandro Tampieri – premier violon

Giulio Cesare :  Arianna Vendittelli |

 Cléopâtre : Reine d’Égypte, sœur de Tolomeo : Emőke Baráth 

Tolomeo : roi d’Égypte Valerio Contaldo  

Cornelia Veuve de Pompeo Margherita Maria Sala 

 Lepido Sénateur romain, amant de Cornelia : Federico Fiorio 

Achilla | Général de Tolomeo :  Filippo Mineccia 

Synopsis (traduit du programme des Innsbrucker Festwochen derAlten Musik)

Le contexte

Après sa défaite contre Jules César (Cesare) à la bataille de Pharsale (48 av. J.-C.) lors de la guerre civile romaine, le général romain Pompée (Pompeo) s’enfuit en Égypte avec sa femme Cornelia et leur fils Sesto. Il y cherche l’aide de Ptolémée (Tolomeo) et de sa sœur Cléopâtre (Cleopatra), qui gouvernent ensemble le pays, pour lutter contre César. Comme Ptolémée craint une attaque de César sur l’Égypte, ilt fait prisonnier Pompée et sa famille.

Acte I

   César a poursuivi Pompée en Égypte. Dans le port d’Alexandrie, Achille (Achilla), le général de Ptolémée, réserve un accueil festif à la flotte romaine. En guise de “cadeau de bienvenue”, il remet les prisonniers à César. Consterné par le fait que des citoyens romains soient traités comme des esclaves, il leur rend leur liberté. Achille a un autre cadeau : la tête de Pompée !

    Cornelia reproche à César le meurtre de son mari. Il jure de venger la mort de son ancien ami. Achille se vante auprès de Lépide (Lepido) de la supériorité de l’Égypte sur Rome. Lépide aime Cornelia et voit là l’occasion de la conquérir.

   Ptolémée et Cléopâtre discutent des derniers développements politiques. Cléopâtre est convaincue que la mort de Pompée a mis l’Égypte dans une situation dangereuse et qu’elle aurait mieux fait de régler la situation avec César. Achille rapporte également sa réaction inattendue aux “cadeaux” de Ptolémée.

   Cornelia se met à la recherche de Ptolémée et l’accuse de la mort de son mari. Ptolémée lui propose de l’épouser, mais elle le rejette avec indignation. Lépide avoue à son tour son amour pour Cornelia. Il est également rejeté.

  César menace Ptolémée, furieux d’avoir reçu l’ordre d’assassiner Pompée. Cléopâtre implore la clémence de César. C’est la première fois qu’il la rencontre, il est aussitôt subjugué par sa beauté.

  Cornelia demande justice à César, tandis que Ptolémée l’accuse d’être ingrat. César est d’avis que Ptolémée a commis un crime contre l’État romain et qu’il doit donc être jugé à Rome.

  Cornelia, qui déteste à la fois César et Ptolémée, exige que les deux hommes soient tenus pour responsables du meurtre de son mari. Mais César, aveuglé par sa passion naissante pour Cléopâtre, pardonne à Ptolémée. Cléopâtre triomphe.

Acte II

   Achille aide Ptolémée à attirer César dans un guet-apens. En retour, il exige la main de Cléopâtre. Ptolémée accepte, car cela lui permettrait de régner seul sur l’Égypte. Il propose à nouveau à Cornelia de l’épouser, mais elle le rejette. Lorsque Lépide lui demande à nouveau de l’épouser, elle accepte mais à condition qu’il tue à la fois Ptolémée et César. Lépide croit voir l’accomplissement de ses rêves.

– entracte –

   Cléopâtre avertit César de la conspiration de Ptolémée. Il lui répond qu’il est déjà au courant, puis s’endort. Cléopâtre se cache lorsqu’elle voit Cornelia et Lépide s’approcher. Cornelia pousse Lépide à assassiner César endormi, mais Cléopâtre intervient.

   Lorsque César se réveille, Lépide prend sur lui la responsabilité du projet de son meurtre. César comprend que Cornelia est à l’origine de la tentative de meurtre. Cléopâtre et Lépide tentent de calmer Cornelia, mais sa haine est sans limite.

  Cléopâtre demande à Lépide de regrouper tous les Romains en une armée pour protéger César de Ptolémée.

   Achille se vante auprès de Cléopâtre de la future capture de César. César sera bientôt capturé et elle deviendra alors sa femme. Mais Cléopâtre préfère mourir plutôt que de se marier. Ptolémée rassure Achille : dès que César sera mort, Cléopâtre sera à lui et il épousera Cornelia.

   Les armées de César et de Ptolémée s’affrontent. En infériorité numérique, l’armée de César, est repoussée vers la côte. César se jette à la mer.

Troisième acte

   Ptolémée, victorieux, revendique le pouvoir absolu sur l’Égypte et exige l’obéissance de Cléopâtre et de Cornelia. Toutes deux refusent. Achille réclame alors sa récompense, à savoir la main de Cléopâtre. Mais Ptolémée a d’autres projets : Cléopâtre doit mourir. Achille est furieux, mais Cléopâtre le calme. Elle lui promet de l’épouser s’il tue Ptolémée.

  Ptolémée est furieux du refus de Cornelia d’accepter sa main. Il menace de tuer son fils si elle n’obtempère pas. Mais elle se déclare prête à sacrifier son fils pour son honneur. Lépide, qui a toujours l’intention d’épouser Cornelia, lui révèle qu’il projette d’assassiner Ptolémée avec l’aide d’Achille.

  César a survécu à sa plongée dans la mer. Avec d’autres soldats romains, ils se sont déguisés en Égyptiens et se sont secrètement rassemblés au temple.

   Cornelia se recueille sur la tombe de son mari lorsque Ptolémée arrive avec des prêtres pour célébrer la. cérémonie de mariage. Achille et Lépide attaquent Ptolémée, mais César et ses partisans interviennent. Cornelia incite Lépide à éliminer les deux hommes, mais Lépide ne veut pas lever la main contre un Romain. Aigrie et pleine de haine pour César, Cornelia quitte l’Égypte.

   Ptolémée demande grâce à César et laisse le trône à sa sœur. Romains et Egyptiens célèbrent la paix durement gagnée.

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