Sortie le 19 janvier 2024 du nouvel album de Sol Gabetta et Bertrand Chamayou « Mendelssohn » chez Sony Classical
Ce double album présente les œuvres complètes de Mendelssohn pour violoncelle et piano ainsi que des nouvelles pièces exclusives écrites par les compositeurs contemporains Holliger, Rihm, Widmann et coll. en hommage à Mendelssohn.
Dans la continuité de leurs enregistrements des œuvres complètes de Frédéric Chopin et Robert Schumann, Sol Gabetta et Bertrand Chamayou prolongent leur exploration du répertoire romantique pour piano et violoncelle avec l’intégrale des œuvres pour cette formation de Félix Mendelssohn.
Durant sa courte vie, Mendelssohn a composé un total de cinq pièces pour violoncelle et piano, des Variations concertantes op. 17 écrites en 1829 pour son frère Paul, violoncelliste, à sa fameuse Chanson sans paroles (Lied ohne Worte) op. 109, dédiée en 1845 à la violoncelliste française Lise Cristiani. Entre ces deux œuvres, on retrouve les deux Sonates pour Violoncelle op. 45 et 48 de 1838 et 1843, la première en Si majeur et la seconde en Ré majeur, et le très rare et peu joué Assai tranquillo de 1838.
Soucieux de retranscrire le discours musical de Mendelssohn de la manière la plus authentique possible, Sol Gabetta et Bertrand Chamayou ont choisi d’enregistrer ses œuvres sur des instruments d’époque afin de restituer une sonorité propre et le meilleur équilibre entre les deux instruments. Sol Gabetta joue sur le fameux violoncelle Bonamy Dobrée-Suggia fabriqué par Stradivarius en 1717 avec des cordes en boyau et Bertrand Chamayou sur un piano à queue historique signé par Julius Blüthner à Leipzig en 1856.
En miroir de ce premier disque consacré à Mendelssohn, Sol Gabetta a imaginé un pendant poétique et contemporain invitant quatre compositeurs renommés, Heinz Holliger (*1939), Wolfgang Rihm (*1952), Jörg Widmann (*1973) et Francisco Coll (*1985), à écrire leur propre Chanson sans paroles pour violoncelle et piano. « Sur le plan formel, Chanson sans paroles est toujours une forme miniature. « Ce que j’ai trouvé particulièrement inspirant était de travailler sur cette forme avec quatre compositeurs contemporains » relève Sol Gabetta.
Enthousiastes à l’idée de participer à ce projet, les quatre compositeurs ont écrit de nouvelles pièces exclusives proposées en création mondiale pour compléter le deuxième disque, hommage contemporain à Mendelssohn.
Pour ses trois Chansons sans paroles, Heinz Holliger reprend et poursuit un projet antérieur pour violon et piano ayant un titre similaire. La Chanson sans paroles de Wolfgang Rihm est constituée de deux chansons indépendantes consacrées d’abord à la parole et ensuite à la musique. La pièce s’éteint doucement vers un silence au sein duquel l’on perçoit un souvenir distant de Mendelssohn.
Jörg Widmann a décrit sa Chanson sans paroles comme « un hommage à Mendelssohn en tant que maître de la forme ». Le Dialogue sans paroles de Francisco Coll est une conversation qui rassemble les personnalités de Sol Gabetta et Bertrand Chamayou, à la fois lyriques et intenses.
Ces œuvres ont été enregistrées sur un violoncelle de Matteo Goffriller avec des cordes en acier et sur un piano à queue moderne Steinway & Sons.