” Dimanche matin, pour accompagner mon ami Mario Soldati de passage à Catane, je suis revenu visiter la maison natale de Vincenzo Bellini. […] Après quelques raides escaliers, à travers une petite porte enchâssée dans un mur épais, nous entrâmes dans la première petite salle qui, bien que depuis tant d’années a été transformée en musée Bellinien, conserve toujours cet air intime de maison privée; nous avons l’impression de pénétrer dans un de ces appartements du vieux Catane encore habités par de petits employés.
Dans la lumière calme et mélancolique qui provient des balcons qui donnent sur la rue Vittorio Emmanuele, les objets sont disposés avec soin dans les petites pièces. Voilà l’alcôve dans laquelle naquit Vincenzo. Aujourd’hui son clavecin la remplit presque entièrement. Le clavier de ce clavecin est encore recouvert comme si Bellini y avait à peine joué.
Les petits objets personnels qui ont appartenu au jeune maître conservés derrière la vitre d’un écrin, dans cette lumière de maison catanaise, sont encore pleins d’intimité “.
C’est de cette manière qu’Ercole Patti dans son Diario Siciliano (1971) décrit l’atmosphère familiale et un peu décadente qui flotte dans la maison-musée de Vincenzo Bellini.
Le musée est abrité dans la maison natale du musicien catanais qui se trouve à l’intérieur du palais datant du XVIII siècle Gravina- Cruyllas, place S. Francesco; le musicien a vécu dans cette maison pendant seize années.
Luc-Henri ROGER
Photos @ Marco Pohle & Luc-Henri Roger