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HELLO, DOLLY !  LIDO 2 PARIS

HELLO, DOLLY !  LIDO 2 PARIS

vendredi 8 novembre 2024

60ème anniversaire oblige ! 

C’est bien au tour de Paris, après Londres cet été, de célébrer les soixante ans de la création du mythique musical Hello Dolly !

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©Catherine Meurisse/ Affiche de la création 1964 collection Ph. Pocidalo

Carol Channing ouvrit le bal en janvier 1964 à Broadway au St James Theater.

Le succès est immédiat : pas moins de 2844 représentations en continu seront couronnées par 10 Tony Awards, remportant toutes les catégories – dont celle de la meilleure comédie musicale et de la meilleure actrice pour Carol Channing.

Le film éponyme de Gene Kelly (réalisé en 1969) ne sera pas en reste. Il remportera en 1970 sept nominations aux oscars et propulsera définitivement Barbra Streisand au sommet d’une gloire internationale.

De nombreuses artistes féminines auront le privilège d’endosser le rôle de cette fameuse marieuse.

De Pearl Bailey à Ethel Merman, en passant par Ginger Rogers ou plus récemment par Bette Midler ou encore Bernadette Peters, elle traversera l’Atlantique un an plus tard à Londres, sous les traits de Mary Martin puis de Dora Bryan, avant Paris en 1972.

Annie Cordy fit un véritable tabac à Mogador, ouvrant la voie aux fantaisistes de l’époque – telles Line May ou Arta Verlen qui mèneront le spectacle en province et dans les pays francophones.

Les années 90 eurent également leurs Dolly : Liliane Montevecchi, Nicole Croisille.

Plus récemment, Laurence Janot et Carole Clin ont endossé à leur tour l’habit de cette malicieuse entremetteuse, qui fit les beaux jours de tous les théâtres de la planète.

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©Julien Benhamou

L’intrigue est tirée d’un vaudeville écrit par le dramaturge Thornton Wilder, intitulé The Matchmaker.  

Nous y croisons Dolly Levy (veuve et marieuse de profession), qui usera de mille stratagèmes pour conquérir un riche et grincheux marchand de grains, Horace Vandergelder, vivant à Yonkers. Il convoite une modiste (elle-même veuve) qui vit à New York ; il emploie et exploite deux commis, Cornélius et Barnaby.

Tout ce petit monde se retrouvera à la parade de la 42ème rue, avant d’être réuni au célèbre restaurant Harmonia Gardens, où Dolly effectue son grand retour. D’heureux hymens se noueront au terme de l’histoire : Dolly et Horace, Cornelius et Irene, Barnaby et Minnie, ainsi qu’Ambrose et Ermengarde.

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©Julien Benhamou

Notre avis sur la production d’aujourd’hui :

Fidèle à celle de la création, elle s’avère sans surprise mais fonctionne toujours parfaitement pour notre plus grand plaisir.

Jean-Luc Choplin, aux manettes de ce beau lieu, fait une fois de plus mouche – après nous avoir offert récemment Cabaret et A funny thing happened on the way to the forum.

Ses années au Châtelet et à Marigny ont permis aux spectateurs français de découvrir les trésors de la comédie musicale américaine.

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©Julien Benhamou

Il offre le rôle de Dolly à Caroline O’ Connor, artiste multirécompensée (qu’il avait par ailleurs distribuée dans Sweeney Todd).

Pétillante, malicieuse, pleine d’entrain, elle mène le spectacle tambour battant et nous convainc totalement !

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©Julien Benhamou

Face à elle, le bourru Horace (Peter Polycarpou) tient au mieux son emploi, souvent un peu sacrifié face à la tornade qu’exige celui de Dolly.

On retrouve une Irene (Monique Young) déjà vue sur nos scènes parisiennes dans Singin’ in the rain comme dans 42nd street et aguerrie aux rôles de jeune première.

Une mention spéciale est décernée à Chrissie Bhima, qui incarne une Minnie extrêmement délurée et fort amusante, ainsi qu’au virevoltant Jordan Crouch (Ambrose) danseur et claquettiste de haute volée.

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©Julien Benhamou

Les autres protagonistes principaux tiennent leurs promesses : Carl Au (Cornelius), Reece McGowan (Barnaby) ou encore Jemima Eaton (Ermengarde) l’insupportable pleurnicheuse.

Signalons aussi la qualité vocale et chorégraphique des rôles secondaires, ainsi que des ensembles ; nous remarquons que certains d’entre eux sont les understudies (doublures) des personnages principaux, comme Emma Kate Nelson qui pourra jouer à certaines représentations Irene, ou bien Tania Mathurin celui de Dolly.

En somme, un agréable spectacle hommage, à voir pour nous souvenir de ce que Broadway a su nous offrir voilà plus d’un demi-siècle. Cependant, les goûts des spectateurs ont évolué, comme en témoignent des productions telles que Rent, Hamilton, ou bien encore Dear Evan Hansen, nettement plus sombres par leurs sujets.

Philippe Pocidalo,
8 Novembre 2024.

Hello, Dolly !

Livret : Michael Stewart

Musique et Lyrics : Jerry Herman

Production originale dirigée et chorégraphiée par Gower Champion

Metteur en scène et chorégraphe : Stephen Mear

Scénographe et costumier : Peter McKintosh

Directeur musical : Nigel Lilley

Avec :

Caroline O’Connor (Dolly Gallagher Levi)

Peter Polycarpou (Horace Vandergelder)

Monique Young (Irene Molloy)

Carl Au (Cornelius Hackl)

Reece McGowan (Barnaby Tucker)

Chrissie Bhima (Minnie Fay)

Jordan Crouch (Ambrose Kemper)

Jemima Eaton (Ermengarde)

 julien Benhamou

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