Après le décès de Benoit Duteurtre, c’est un autre grand homme de radio et défenseur de l’opérette qui vient de disparaître
Très tôt intéressé par l’art lyrique, Jacques Rouchouse est engagé, à ce qui se nommait à l’époque l’ ORTF, pour l’émission Dialogues de France-Culture en 1973. Il produit ensuite ce qui deviendra une émission culte L’opérette c’est la fête.
Grâce à ses nombreuses connaissances sur le sujet, il publie aux Presses universitaires de France un nouveau « Que sais-je ? » sur l’opérette ainsi qu’ une monographie consacrée à Florimond Roger dit Hervé, Hervé, le père de l’opérette – 50 ans de Folies Parisiennes qui deviendra un ouvrage de référence sur le compositeur et sera récompensé par plusieurs prix.
Outre Arletty et Elisabeth Schwarzkopf, les plus prestigieux artistes participeront aux émissions de Jacques Rouchouse dont une rencontre mémorable avec la cantatrice Joan Sutherland et son mari, le chef d’orchestre Richard Bonynge, mise en ligne en 2020 dans Les Trésors de France Musique, alors que la diffusion initiale avait eu lieu dans « L’Opérette, c’est la fête », les 20 et 21 août 1986 sur France Culture.
Il peut se vanter d’avoir reçu toutes les plus grandes vedettes internationales. Des témoignages sonores sont encore disponibles sur le site de Radio-France par ce lien.
Il collabore à de nombreuses revues spécialisées comme l’Avant-Scène, Lyrica, Opéra International, Opéra pour tous, Compact-Magazine et il est sollicité par des théâtres dont il rédige les programmes : Théâtre National de l’Opéra de Paris, Opéra d’Avignon, de Saint-Étienne, d’Arras, Opéra-Comique de Paris, Revue de l’Opéra de Paris, Théâtre du Châtelet, Théâtre des Champs-Élysées, Théâtre des Bouffes Parisiens, Orchestre des Concerts Lamoureux.
Véritable ambassadeur de l’opérette, il multiplie les émissions sur d’autres radio : France-Musique, Radio locales, France-Inter, Radio-bleue et fut invité à plusieurs reprises à la télévision ou par des radios francophones, à l’étranger, pour défendre la cause de ce genre musical.
Il se retire à Lauris aimant à se promener tôt le matin dans ce Luberon qu’il affectionnait particulièrement et qui l’avait amené à la rédaction en 2003 de la biographie de Jean-François Garnier, Le Mystère des Garnier, ou l’aventure extraordinaire de trois provençaux, hautboïstes à l’Opéra de Paris, à la fin du XVIIIe siècle, Éditions du Luberon, Lauris.
Un hommage lui sera rendu mardi 10 septembre à l’église de Lauris.
Ses traits d’humour et d’humeur dont il nous régalait sur les réseau sociaux (sous le nom : Le ronchon du Lubéron) manquent déjà…
