Avec Dédé, au CUM on s’en fait pas !
Dans la vie, faut pas s’en faire, moi je ne m’en fais pas ! Quand je veux rire un bon coup, je vais au CUM.
– Quoi au Centre Universitaire ? Là où on disserte sur Montaigne ou Bergson, Platon ou Kant ?
– Oui, car Melcha Coder est passée par là ! Et pour apporter la bonne humeur, celle-là n’a pas son pareil ! Elle ne s’en fait pas ! A la place du bureau des conférences du grand amphi, elle vous met cinq danseuses de cabaret et le tour est joué !
En marge du Festival d’opérette, elle nous a organisé une représentation de Dédé, l’opérette de Christiné. C’est dans cette œuvre qu’on chante « Dans la vie, faut pas s’en faire !… »
L’histoire se passe dans un magasin de chaussures. En matière d’amour, personne n’y trouve chaussure à son pied.
Mais pour ce qui est de la distribution, Melcha Coder a su trouver les bonnes pointures :
– Julie Morgane. Celle-là a l’opérette dans la peau ! Une simple façon de marcher, de se déhancher, de lancer un regard, de bouger les bras, de chanter et hop, elle nous emballe !
– Sabrina Colomb. Cette niçoise nous a fait exploser le personnage de l’amante torride. Elle fut étonnante, détonante, et même dédé-tonnante. En plus, elle a une vraie voix d’opéra !
– Fabrice Todaro. Lui est rompu à l’art de l’opérette. Il a assuré brillamment la mise en scène du spectacle dans un espace qui n’était quand même pas une scène de théâtre !
– Grégory Jupin qui a joliment géré son rôle de gérant,
– Le niçois Frédéric Scotto, toujours à l’œuvre, toujours apprécié. Et lui, on comprend tout ce qu’il dit !
Enfin, pour jouer le personnage de l’ahuri, Melcha Coder nous a fait le coup de Grison – je veux dire Jules Grison.
Tout cela n’aurait rien été sans la présence au clavier du pianiste et chef indispensable à l’opérette à Nice, Bruno Membrey.
Dans ce magasin de chaussures, le public a pris son pied.
Et puis… croyez-vous qu’un André allait vous dire du mal de Dédé ?
André Peyrègne