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JUAN DIEGO FLOREZ ENFLAMME LE PALAU DE LA MUSICA A BARCELONA

JUAN DIEGO FLOREZ ENFLAMME LE PALAU DE LA MUSICA A BARCELONA

mercredi 24 mai 2023
©Marie-Thérèse Werling

Reconnu comme l’une des plus grandes voix belcantistes d’aujourd’hui, Juan Diego Flórez séduit immédiatement le public par son tempérament généreux et son intelligence vocale. Il les dévoile ici, ce soir au Palau de la Musica de Barcelone, avec son pianiste Vincenzo Scalera, accompagnateur sollicité par les plus grandes voix, qui fut aussi professeur et répétiteur à la Scala de Milan. Le ténor péruvien et le pianiste italo-américain affichent ensemble depuis de longues saisons leur belle complicité sur la scène du récital, de Londres à Salzburg, de Paris à Barcelone…..
Le programme conçu pour cette soirée au Palau est très alléchant. En première partie, Gluck, Caccini, Carissimi, pour se chauffer la voix !!! et de Rossini les Péchés de vieillesse, Il signor Bruschino et un extrait de Semiramide. A cinquante ans, sa voix et ses mots sont uniques et exceptionnels. La détermination vocale, la pureté de son phrasé, la ligne expressive authentique et la clarté de sa voix parfaite font de lui le « Roi du Bel canto ».  Son timbre exceptionnel, d’une grande pureté et son élégance rappellent ceux d’Alfredo Kraus. Entre les divers airs de Bel canto, son pianiste Vincenzo Scalera nous a offert de beaux moments musicaux : La Danse sibérienne de Rossini, ou encore la Berceuse de Jocelyn de Godard et Foglio d’albuM de Puccini. 
Dans la seconde partie du récital, Juan Diego Flórez a aussi chanté divinement les fleurons du répertoire français : « Vainement ma bien aimée » du Roi d’Ys de Lalo, et bonheur suprême « Ah lève-toi soleil » dE Roméo et Juliette de Gounod. Un moment de grande émotion également, lorsqu’il interprète « Ange si Pur » extrait de La Favorite de Donizetti (qui est sa marque de fabrique !!!), chanté merveilleusement, hors du temps, avec bien sûr l’ombre d’Alfredo Kraus…
Juan Diego Flórez aborde ce soir des airs de Verdi qui échappent à son territoire vocal : extrait du Bal Masqué  et « Quando le sere al placido » de Luisa Miller et pour terminer son récital, « Torna ai felici » de Le Villi de Puccini.
Juan Diego Flórez les a certes « bien chanté », même prodigieusement, mais on reste sur notre faim, car il n’a pas réussi à convaincre dans les airs verdiens, sa voix manquant de robustesse pour affronter des passages aussi héroïques et lourds.  
Mais la soirée est loin d’être terminée, car Juan Diego Flórez ajoute pas moins de 6 rappels, dont 3 avec guitare pour le plus grand bonheur des auditeurs et surtout ceux de la communauté péruvienne, bien présente ce soir, avec drapeaux et applaudissements fort bruyants et sonores.
Un véritable délire de la part du public enthousiaste lorsqu’il entonne et chante « Cucurrucu ». 
Une soirée effervescente, remplie de bonheurs, au Palau de la Musica, où le chant et la générosité de Juan Diego Flórez accompagné par son fidèle ami Vincenzo Scalera, provoquent une longue longue standing ovation, portée par un public connaisseur et enchanté.

Marie-Thérèse Werling  
24 mai 2023

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