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BROADWAY SYMPHONIQUE à l’Odéon de Marseille

BROADWAY SYMPHONIQUE à l’Odéon de Marseille

vendredi 5 avril 2019
Laurence Janot et Régis Mengus – Photo Christian Dresse

Fort de sa croyance en l’expression consacrée : « On ne change pas une équipe qui gagne… », l’Odéon de Marseille avait décidé de programmer à nouveau une soirée entièrement consacrée au répertoire anglo-américain du théâtre musical, et ni nous ni le public venu nombreux ne nous en plaindront ! On a déjà écrit, à plusieurs reprises, combien le répertoire du théâtre musical anglo-saxon brille d’un pur éclat lorsqu’il est donné avec le tapis sonore d’un orchestre symphonique et dans des arrangements de qualité : c’est de nouveau en cela que ce concert de l’Orchestre Philharmonique de Marseille, dirigé par Emmanuel Trenque, passionné du genre qui continue à se révéler dans ce répertoire, aura marqué les esprits.

Non seulement la plupart des arrangements choisis sont signés de grands noms du monde musical anglo-saxon et donnent à entendre combien ce métier est essentiel dans ce type de composition (pour s’en persuader, il suffit d’écouter le son de l’orchestre dans la partition de « Miss Saigon » du « français de Broadway » Claude-Michel Schönberg : un régal !) mais l’exact dosage du programme, entre répertoire de « l’âge d’or » ( globalement l’entre-deux guerres…) et comédies musicales des quarante dernières années, permet au spectateur de se balader entre le « Night and Day » et le « So in Love » de Cole Porter, crées respectivement par Fred Astaire et Alfred Drake (pour ce dernier dans la comédie musicale « Kiss me, Kate) » et les standards extraits d’ « Evita », « Cats », « Le Fantôme de l’Opéra » ou encore « Grease »…

Pour servir vocalement comme il se doit le théâtre musical, on a un plaisir immense à entendre Laurence Janot et Régis Mengus. Si l’on connait déjà les talents de la première dans ce type de répertoire (depuis la création française de « Cats » et jusqu’à son incarnation inoubliable de Dolly Gallagher dans « Hello, Dolly » !), on découvrait, pour notre part, Régis Mengus, baryton bien connu pour ses rôles dans un grand nombre d’ouvrages lyriques et d’opérettes, dans des rôles mettant particulièrement en évidence son beau médium de baryton et la vaillance de ses aigus.

L’émouvante approche de Laurence Janot pour le magnifique « Don’t cry for me Argentina » et le plus attendu « Memory » nous permet, à nouveau dans ces colonnes, de saluer la parfaite rigueur stylistique de cette artiste qui, malgré son répertoire actuel la conduisant davantage vers des emplois de mezzo, dispose d’une belle énergie pour conduire à terme les aigus redoutables du fameux « New-York, New-York » de John Kander : le public, qui ne s’y trompe pas, lui fait un triomphe !

Les larges extraits du célébrissime « Fantôme de l’Opéra » d’Andrew-Lloyd Webber, et en particulier le duo « All I ask of you », nous persuadent, s’il en était besoin, que cet ouvrage, à la veine lyrique évidente et aux mélodies si bien écrites, aurait toute sa place dans la programmation d’une maison d’opéra où il ferait salle comble ! Régis Mengus et Laurence Janot le chantent avec la même ferveur que s’il s’agissait d’un grand duo de Puccini… et ce n’est là que légitime.

Alors…. vivement un troisième épisode !

Hervé Casini 5 avril 2019

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