Décès du Chef d’orchestre Klaus Weise
C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que l’Opéra de Nice et l’Orchestre Philharmonique dont il fut le directeur musical de 1991 à 1997 viennent d’apprendre la disparition du chef d’orchestre Klaus Weise.
Lorsqu’à la demande de Pierre Médecin, il prend la succession de Berislav Klobucar, ce chef de culture allemande, né en Poméranie, marque les esprits par sa fougue, un tempérament peu enclin aux compromis sur les questions musicales et un charisme évident auprès du public comme des musiciens. Sa carrière débute en Allemagne à Wuppertal, Essen, Fribourg en Brisgau, Kiel Dortmund avant Nice. Séville, Copenhague, Stockholm, Pékin, Ankara et Halle, son dernier poste, profiteront par la suite du talent de Klaus Weise dont l’énergie, un instinct musical des plus sûrs, auront fait merveille dans les répertoires lyriques et symphoniques : Beethoven, Brahms, Wagner, Mahler, Strauss, Beethoven, mais aussi une curiosité certaine pour l’Amérique du Sud. Avec Nice, on retiendra d’une discographique abondante son intégrale des concertos pour piano de Mozart avec la pianiste uruguayen Homero Francesch.
D’un caractère infiniment plus subtil et cultivé qu’il voulait bien le laisser paraître, Klaus Weise aura conforté le caractère de grande formation symphonique du Philharmonique de Nice tout aussi capable de donner le meilleur dans l’accompagnement des opéras.
Très attaché à la région, Klaus Weise, également pédagogue avéré, a donné leur chance à des compositeurs régionaux qui trouvaient auprès de lui une oreille experte et bienveillante.
La disparition de ce musicien de grande et belle tradition musicale germanique du XXe siècle laisse un vide évident. Très attaché à notre département où il résidait depuis plus de 30 ans. Klaus Weise s’est éteint à Cagnes-sur-Mer.
L’Opéra de Nice adresse ses condoléances à ses proches ainsi qu’à son fils Nicolas.
Bertrand Rossi
Directeur Général