Le Titanique débarque à Paris précédé d’élogieux échos depuis sa création Off-Broadway en 2022.
Il a depuis voyagé jusqu’à Londres où il a obtenu cette année deux Olivier Awards dont celui du meilleur spectacle musical.
Nous sommes reçus par Céline Dion qui va à sa façon nous raconter l’épopée tragique du célèbre navire telle qu’elle s’est réellement déroulée (enfin presque!).
Jack et Rose se trouvent toujours au cœur de l’histoire entourés de ceux qui ont pour la plupart péri durant la tragique nuit du 14 avril 1912.
La partition de ce trépidant show, composée des plus grands tubes anglophones de la chanteuse, servira de juke-box musical, interprétés par les onze artistes de la troupe – de All by myself jusqu’à My heart will go on –
Un orchestre live de quatre musiciens les accompagne tandis que la mise en scène signée Tye Blue trouve ici tout son éclat.
NOTRE AVIS :
On ne boude pas son plaisir face à l’hystérie communicative de ces personnages (dignes des Monty Python) évoluant en pleine scène d’un Hellzapoppin revu et corrigé !
Peu importe l’histoire que l’on connaît bien, les protagonistes de cette farce usent d’un humour pour le moins décapant (et d’un goût parfois douteux) nous entraînant dans leur folie durant une heure quarante non-stop.
Les anglo-saxons experts dans le genre savent faire ; nous avons apprécié la version originale (sous-titrée), même si certaines subtilités de la langue nous échappent.
Certains spectacles par le passé ont beaucoup perdu de leur saveur dans des traductions en français-aussi réussies soient elles.
Les atouts du show sont nombreux : tout d’abord une mise en scène déployée pour la première fois en version grand spectacle, la salle mythique du Lido le permettant aisément.
Nous pouvons ainsi profiter des chorégraphies plus que trépidantes qui manquaient peut-être dans les précédentes productions données en version poche.
Puis, une distribution cinq étoiles comprenant des artistes anglo-saxons aguerris à la scène musicale: ils sont tous épatants!
Jessica Aubrey et Olivier Bales (Rose et Jack) ,les amants malheureux de cette croisière dramatique ainsi que le joyeux trublion Astrid Harris (Céline Dion,enfin presque…) mènent la troupe non dénuée de cette incroyable énergie, indispensable dans ce genre de spectacles que l’on affectionne tant.
Jenny O’Leary (étourdissante Molly), Sam Ferriday (Cal), Tim Walton (Garber), Andrew Pepper (Ruth, la mère tout juste sortie d’une pantomime de Noël), Damien Winchester (hilarant Iceberg) soutenus par trois choristes en back ground et de quatre musiciens survoltés complètent le plateau laissant les spectateurs heureux au terme de ce réjouissant divertissement.
Une fois de plus le magicien Jean-Luc Choplin nous permet de découvrir des raretés musicales comme il sait si bien le faire depuis les années Châtelet.
Nous attendons ses Demoiselles de Rochefort en automne prochain avec grande impatience!
Philippe Pocidalo
25 avril 2025