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La forza del destino Vendredi 18 octobre 2024 – 20h et Dimanche 20 octobre 2024 – 14h30 Zénith de Toulon

La forza del destino Vendredi 18 octobre 2024 – 20h et Dimanche 20 octobre 2024 – 14h30 Zénith de Toulon

mardi 8 octobre 2024

©DR

Après le succès de Rigoletto la saison dernière, c’est de nouveau au Zénith que l’Opéra de Toulon ouvre sa saison lyrique avec un autre chef-d’œuvre de Verdi, La Force du destin.

Cela fait plus de 20 ans que l’Opéra de Toulon n’a pas programmé cette captivante fresque relatant l’histoire d’une passion déchirante entre deux amants contraints de fuir, poursuivis par la malédiction et une obsession de vengeance qui sera fatale.

Sur les champs de bataille d’Italie, elle enrôle une cantinière à la Offenbach; en Espagne, un moine bouffe et son Supérieur, parangon de clémence dans un monde erratique.

C’est le ténébrisme espagnol de cette fresque mêlant tragique et burlesque qui lui donne cette odeur de soufre, de poudre et de sang. 

 

La Force du destin © Teatro Regio de Parme
©Teatro Regio de Parme

Le talentueux metteur en scène Yánnis Kókkos signe la mise en scène de cette production où l’on retrouve un plateau vocal très prometteur, accompagné par l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra de Toulon renforcé par le Chœur de l’Opéra national de Montpellier Occitanie, dirigé par le directeur musical de la « maison », Victorien Vanoosten.

Yunuet Laguna © DR
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Leonora sera interprétée par la soprano mexicaine Yunuet Laguna,

Konstantine Kipiani ©DR 1
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A ses côtés le ténor géorgien Konstantine Kipiani dans le rôle de Don Alvaro

Stefano Meo © DR
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et le baryton italien Stefano Meo dans celui de Don Carlo.

Yánnis Kókkos : Mise en scène, décors, costumes

Yannis Kokkos © Tommaso Lepera
Yannis-Kokkos © Tommaso Lepera

Scénographe et metteur en scène grec, Yánnis Kókkos vit en France depuis 1963. Après des études de scénographie à l’école du Théâtre national de Strasbourg, il s’impose comme l’une des figures les plus brillantes de sa génération. Dès 1970, il entame une longue collaboration avec Antoine Vitez. Son travail de scénographe et de décorateur l’a conduit à l’Opéra de Paris (Macbeth), la Scala (Pelléas et Mélisande), Vienne (La Flûte enchantée), Bologne (Don Carlo), Genève et San Francisco (Elektra)…

Dès 1987, il commence une carrière de metteur en scène avec la première mondiale de La Princesse Blanche de Rilke. Parmi les productions les plus marquantes, citons Boris Godounov à Bologne, Oresteïa de Xenakis au Festival de Gibellina, en Sicile, La Damnation de Faust au Théâtre du Châtelet, Death in Venise à Nancy, Iphigénie et La Thébaïde de Racine à la Comédie Française, ainsi que Carmen, Tosca et Don Giovanni aux Chorégies d’Orange. Il a également mis en scène Tristan et Isolde au Welsh National Opera, au Covent Garden, Salomé, Pelléas et Mélisande et Les Rois de Fénelon à Bordeaux, Zelmira au Festival Rossini de Pesaro et à Lyon, Alceste et La Dame de pique au Scottish Opera, Norma à Paris, la première mondiale de Tristes Tropiques de Aperghis à Strasbourg, Elektra à Lyon, Hänsel et Gretel, Outis de Berio et Les Bassarides de Henze (les deux étant les premières françaises), ainsi que Les Troyens

au Châtelet, Le Vaisseau fantôme à Bologne, la Scala et Séville, Les Oiseaux de Braunfels à Genève… A la Scala, il a mis en scène une nouvelle production du Crépuscule des dieux puis Iphigénie en Aulide. Plus récemment, il a mis en scène Medea de Cherubini à Toulouse et au Festival d’Epidaure, Tancredi au Teatro Real, Nabucco à Munich, Assassinio nella cattedrale de Pizzetti à la Scala, Die Frau ohne Schatten au Mai musical florentin, Boris Godounov (version originale) à Vienne, Don Quichotte de Massenet au Théâtre Mariinsky, Turandot à Nancy, Ekkenosis de Dimitri Dimitriadis (création) à Athènes, Cavalleria rusticana et Pagliacci à Toulouse, Les Troyens au Mariinsky et au Festival d’Edinbourg, Otello et Tristan et Isolde à Athènes.

En 1986, il a reçu le « Prix du Syndicat de la Critique » pour Elektra, et en 1987, deux

« Molière » pour L’Echange et les costumes de Madame de Sade. Il a également reçu la Médaille d’or du Prix Quadriennal de Prague et a été fait Commandeur des Arts et Lettres. En 1998, sa production de La Clémence de Titus au Welsh National Opera a obtenu le Prix Laurence Olivier en tant que meilleure production lyrique. Il a aussi reçu le Prix de la Critique en 2004 pour sa production des Troyens au Châtelet.

La Force du destin © Teatro Regio di Parma
©Teatro Regio de Parme

Note d’intention du metteur en scène :

Fonder la lecture de l’œuvre sur sa double dimension militaire et religieuse

« C’est un opéra shakespearien qui alterne parties tragiques fortes et parties plus comiques et burlesques. La particularité de cette œuvre est qu’elle mélange des styles très différents, mais le génie de Verdi arrive, grâce à la musique, à donner une unité et unecohérence d’ensemble. » Yánnis Kókkos

Œuvre épique et intimiste, La Force du destin nous entraîne dans un monde de violence et de passion. Événements improbables, situations romanesques et coups de théâtre deviennent parfaitement cohérents grâce au génie musical et dramatique de Verdi.

 

Une malédiction paternelle qui s’abat sur tous les personnages, une fatalité implacable qui pèse sur Don Alvaro, ce prince de sang-mêlé d’un royaume lointain, persécuté par les discriminations raciales et animé par la sombre détermination du héros romantique, par la haine implacable et obsessionnelle que le frère de Leonora ressent pour Alvaro, son amant, si bien décrit dans l’histoire de Joseph Conrad, The Duelists. Une haine qui crée une atmosphère de violence absolue et qui devient le sort de Don Carlo lui-même, d’Alvaro et de Leonora.

Enfin Léonora ! Son amour pour le paria Alvaro est rempli de remords. Se croyant abandonnée, elle choisit de se retirer du monde.

C’est dans ce tourbillon d’événements et de sentiments que nous plonge La Force du destin.

La Force du destin 2 © Teatro Regio de Parme
©Teatro Regio de Parme

Il est évidemment important de fonder la lecture de l’œuvre sur sa double dimension militaire et religieuse : la matérialité de la guerre et la transcendance spirituelle incarnée par le Padre Guadiano. Des thèmes qui résonnent fortement aujourd’hui.

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©Teatro Regio de Parme

L’intérieur dominé par la figure du père, l’auberge qui permet les rencontres les plus ambiguës, le couvent, les ruines de guerre, les paysages désertiques composent un espace mental, souvent expressionniste, qui mélange les époques, s’affranchit du réel et ouvre les portes du fantastique.

De même, les costumes, nobles et paysans, civils et soldats, traversent le temps.

 

Victorien Vanoosten © Evgeny Evtyukhov nb
Victorien Vanoosten © Evgeny Evtyukhov

Directeur musical de l’Opéra de Toulon Victorien Vanoosten mène une double activité de chef d’orchestre et de pianiste.

Également directeur artistique et musical de l’Orchestre de Neuchâtel en Suisse et premier chef invité à l’Orchestre National de Lituanie, il poursuit parallèlement une carrière de chef international, dirigeant dans les plus grandes maisons d’opéra comme Berlin, Francfort, Zurich, Capitole de Toulouse, mais également symphoniques avec des orchestres de premier plan comme le Gewandhaus de Leipzig, les Tonkünstler au Musikverein de Vienne, l’Orchestre de la Radio Polonaise, le Brussels Philharmonic ou encore l’Orchestre Métropolitain de Montréal. Il collabore avec des artistes de renom comme Emmanuel Pahud, Bruce Liù, Lang Lang, les frères Jussen, Gilles Apap, Patrizia Ciofi, Sonya Yoncheva, Karine Deshayes, Rolando Villazón, Wim Wenders…

Victorien Vanoosten a été l’assistant principal de Daniel Barenboim au Staatsoper Unter den Linden à Berlin en 2018 et 2019. Il y dirige de nombreux ouvrages et rencontre un vif succès public et critique.

La saison 2024/25 l’emmènera entre autre à la Scala de Milan ou encore à l’Orchestre National de Taïwan, il dirigera entre autres la 5e Symphonie de Mahler, la 8e de Bruckner, La Force du Destin de Verdi, Daphnis, la Mer et bien d’autres pour plus de 50 concerts cette saison.

Pianiste concertiste, il a enregistré un disque autour de transcriptions d’orchestre personnelles pour piano (dont le Prélude à l’après-midi d’un faune et L’Oiseau de feu) qui l’emmènent partout dans le monde (Japon, Australie, Amérique) et joue régulièrement avec orchestre en dirigeant du piano.

Il a également fondé et a porté pendant dix ans l’orchestre DEMOS en région PACA, un projet social et orchestral pour enfants.

Pendant la pandémie, sa production vidéo révolutionnaire du Sacre du printemps, «The isolated Ensemble», réalisée en 2021 en collaboration avec le collectif d’artistes suisses d’Arts visuels Supermafia, lui a valu une notoriété mondiale ; elle est même devenue un phénomène viral de la musique classique sur YouTube.

Titulaire de quatre Masters, il a étudié à Paris et à Helsinki avec Esa-Pekka Salonen, Pierre Boulez, Michel Béroff, Alain Altinoglu et David Zinman. Il a été récompensé par les Fondations Banque Populaire, Meyer et Sylff (Tokyo), et a remporté le prix « Talent chef d’orchestre ADAMI ».

Victorien Vanoosten a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par la République française.

 

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